Shtayyeh se dit solidaire avec le journaliste éborgné par l’occupant israélienne

Shtayyeh se dit solidaire avec le journaliste éborgné par l’occupant israélienne - Algérie
Shtayyeh se dit solidaire avec le journaliste éborgné par l'occupant israélienne

 

RAMALLAH – Le Premier ministre palestinien, Mohammed Shtayyeh, a exprimé lundi sa solidarité avec le journaliste Moaz Amarneh éborgné vendredi par les forces d’occupation israélienne en plein exercice de son métier, condamnant l’agression qui veut « faire taire la voix de la Palestine ».

S’exprimant lors de la session du gouvernement palestinien, M. Shtayyeh, cité par l’agence palestinienne de presse, Wafa, a condamné le fait qu’Israël cible les journalistes palestiniens « dans l’objectif de faire taire la voix de la Palestine et de la vérité », mentionnant que « les forces armées israéliennes n’ont pas uniquement agressé Moaz, mais également les journalistes solidaires avec lui à Beitlehem ».

Le Premier Ministre palestinien a aussi salué la solidarité populaire avec Amarneh, afin de faire entendre la voix de la Palestine à travers le monde entier.

A cette occasion, il a condamné les récents bombardements israéliens contre la bande de Ghaza, où au moins 32 palestiniens ont été tués, dont huit membres d’une même famille, et des dizaines d’autres blessés.

Mouaz Amarneh, un pigiste de 32 ans, a été blessé vendredi à l’œil gauche par une balle métallique tirée par un soldat israélien, alors qu’il couvrait un mouvement de protestation contre les travaux de terrassement de leurs terres situées dans la région de Surif, l’ouest d’Al-Khalil.

Dimanche, le président palestinien Mahmoud Abbas qui a condamné l’agression, a appelé le journaliste par téléphone, assurant que des instructions ont été données aux instances compétentes y compris la ministre de la Santé pour une prise en charge appropriée, selon Wafa.


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Durant la même journée, des journalistes palestiniens ont organisé à Beit-Lehm et Tulkarem, en Cisjordanie occupée, une marche de soutien à leur confrère éborgné. Certains, le visage recouvert d’un cache-oeil, scandaient entre autres, « Arrêtez de cibler les journalistes », et « les yeux de la vérité ne seront jamais aveuglés ».

M. Amarneh a raconté dimanche, depuis l’hôpital israélien Hadassah à El-Qods occupée, qu’il se tenait « à l’écart des heurts, je portais une veste pare-balle et un casque », ajoutant que « d’un coup, j’ai senti que quelque chose avait atteint mon œil. Je pensais que c’était une pierre ou une balle en caoutchouc. Alors j’ai voulu tâté mon œil, mais je n’ai rien trouvé. Je ne pouvais pas voir et il n’y avait plus rien dans l’orbite ».

Les docteurs ont par ailleurs indiqué à M. Amarine qu’un fragment de métal d’environ 2 cm, qui pourrait être un éclat de projectile non létal, avait percé son œil gauche pour se loger derrière l’orbite, près de son cerveau.

Sept personnes ont été légèrement blessées lors de cette manifestation, selon le ministère palestinien de la Santé.

Selon le Syndicat des journalistes palestinien, 60 journalistes ont été touchés par balles réelles dans les Territoires palestiniens depuis le début de l’année, dont la majorité dans la bande de Ghazal.

Au mois de juillet, Wafa avait recensé au moins 23 violations de l’occupation israélienne contre des journalistes dans la bande de Ghazal, en Cisjordanie et à El- Lods occupée.

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