Sécurité sociale: signature d’une convention pour l’amélioration des conditions d’accouchement - Algérie

Sécurité sociale: signature d’une convention pour l’amélioration des conditions d’accouchement

Sécurité sociale: signature d'une convention pour l'amélioration des conditions d'accouchement

ALGER – La Caisse nationale des assurances sociales des travailleurs salariés (CNAS) et la Caisse nationale de sécurité sociale des non-salariés (CASNOS) ont signé, jeudi à Alger, une convention avec nombre d’établissements hospitaliers privés, pour l’amélioration des conditions d’accouchement dans le cadre de la contractualisation (paiement par tiers).

Les ministres du Travail, de l’Emploi et de la Sécurité sociale, Acheuk Youcef Chawki et de la Santé, de la Population et de la Réforme hospitalière, Abderrahmane Benbouzid, ont supervisé la cérémonie de signature de cette convention qui concernera, dans un premier temps, nombre de cliniques privées disposant d’un service Maternité dans certaines wilayas, en tant qu' »opération pilote ».

Ladite Convention a été signé par Directeur général de la CNAS, Abderrahmane Lahfaya, le Directeur général de la CASNOS, Toufik Hanoune et les gestionnaires de cliniques privées disposant d’un service Maternité dans les wilayas de Souk Ahrak, Tissemsilt, Alger, Bejaïa, Ouargla, Khenchela, Tlemcen et Aïn Defla, en attendant d’étendre l’opération à d’autres wilayas.

Intervenant à l’occasion, le ministre du Travail a indiqué que cette convention s’inscrivait dans le cadre de la démarche du secteur visant à « offrir aux assurés sociaux et à leurs ayants-droit des prestations médicales de qualité », et se veut « le fruit d’une coordination entre les ministères de la Santé et de la Sécurité sociale ».

Indiquant que cette convention s’inscrivait dans le cadre de l’application du décret exécutif n 60-20 du 14 mars 2020, le ministre a affirmé qu’elle avait, pour objectif, de « renforcer la série de conventions conclues par le secteur du Travail, de l’Emploi et de la Sécurité sociale avec les professionnels de la Santé relevant du secteur privé, à l’instar des centres d’hémodialyse, de la cardiologie et du dispositif de conventionnement du médecin traitant, au profit des assurés sociaux et de leurs ayants-droit ».

Acheuk Youcef a souligné que ce dispositif permettrait à l’assuré social d’accéder à des prestations en matière de soins, sans payer d’honoraires, grâce au système du tiers payant.

Pour le ministre, cette convention « contribuera à alléger la charge sur les établissements hospitaliers publics, au vu du grand nombre de naissances « enregistré annuellement » et « s’avérera d’autant plus importante en cette conjoncture sanitaire exceptionnelle que vit le pays, du fait de la propagation du nouveau Coronavirus ».


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A cette occasion, Acheuk Youcef a appelé les directeurs des caisses de Sécurité sociale à « engager la mise en place de programmes et de larges campagnes d’information au niveau de l’ensemble de leurs agences, y compris les guichets itinérants de la Sécurité sociale, en vue d’expliquer et de préciser les modalités et les conditions d’accès aux prestations au titre de cette convention ».

Pour sa part, le ministre de la santé a souligné que cet accord se voulait « un saut qualitatif pour améliorer la prise en charge de la maternité au niveau national » et visait à « fixer les conditions et modalités de prise en charge des naissances en faveur des bénéficiaires de la sécurité sociale dans les établissements hospitaliers privés, à savoir les mères assurées sociales et les épouses des assurés sociaux ».

« L’Algérie a connu ces 20 dernières années une augmentation significative en matière de naissances », a rappelé le ministre qui précise que ce nombre « a doublé pour passer de 589.000 naissances en 2000 à plus d’un million en 2019 ».

Il a en outre ajouté que « les services spécialisés en gynécologie-obstétrique au niveau des établissements de santé relevant du secteur public ne sont plus en mesure de prendre en charge la femme enceinte dans des conditions humaines, à même de préserver sa dignité et garantir son traitement », imputant cette situation à « l’insuffisance des ressources humaines spécialisées dans le secteur public et l’incapacité de ces services à absorber le nombre sans cesse croissant de femmes enceintes ».

« Dans le cadre des efforts du Président de la République visant à garantir l’accès de tous les citoyens à des soins de qualité, et compte tenu de l’ampleur des insuffisances que connait le système de santé national qui ont négativement impacté la qualité des prestations prodiguées aux citoyens, le secteur de la santé a présenté, lors de la réunion du gouvernement du 15 janvier 2020, un plan d’urgence à l’effet d’opérer un changement qualitatif que ressentiront les citoyens à court terme », a-t-il poursuivi.

Et d’ajouter que « parmi les priorités de ce plan d’urgence figure l’amélioration de la prise en charge des femmes enceintes, et ce à travers la conclusion de ces accords ».

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