SAYADA : Le pôle agro-économique de Souk Ellil agonise

Situé à 2 km au sud-est de Mostaganem ce « marché de gros national » fonctionnait alors 24 heures sur 24. Sa situation actuelle est dans un état lamentable indescriptible, décriée depuis longtemps. Il n’est jamais trop tard pour réhabiliter « Souk Ellil » en tant que centre agro-économique et social, par excellence, sachant que près de la moitié de la population est rurale dans une wilaya à vocation agricole, entre-autres.

Pratiquement, toutes les commodités vitale à une présence humaine sont absentes notamment l’eau, le réseau des ‘eaux usées, l’électricité, le gaz, carburants, infirmerie, dortoirs ou chambres de passage et système de sécurité. Avec le règne de l’insécurité, nombreux sont ceux qui ont déserté  les lieux à cause de la mauvaise réputation acquise par des échauffourées qui se déclarent à chaque saison des melons et pastèques. Loin des yeux et de l’attention, aucun élu ne semble s’inquiéter pour sauver les intérêts que représente cette importante structure de commercialisation de fruits et légumes. De « Souk Sayada » sa dénomination est devenue « Souk Ellil » qui  travaillait 24 heures sur 24 ; mais hélas, le climat d’insécurité permanent, la dégradation structurelle fonctionnelle ainsi que l’informel ont eut raison de lui. Par ailleurs, de l’avis des quelques fellahs et des gens de Sayada, c’est la naissance et la prolifération de « Souks informels » dans  quelques zones de la wilaya qui ont fini par  étouffer ce marché de gros, dans l’indifférence générale .A ce sujet, beaucoup se souviennent que les premiers « marchés informels et parallèles », se sont implantés juste devant l’entrée du Souk Ellil. Avec la baisse vertigineuse de ses activités, les commerçants et fellah ont assisté à l’implantation sauvage  d’autres souks informels au niveau des localités de Yannaro, Belhadri , Bentammar…etc. A ce sujet, contre lesdits souks, des  arrêtés de fermeture ont été établis et n’ont pas été appliqués ; actuellement, ces genres de marchés continuent à prospérer dans l’illégalité et l’évasion fiscale, au su et au vu de tout le monde. La Direction du commerce de la wilaya a alerté les autorités locales mais aucune réaction n’a été enregistrée .Il faut savoir que  « souk Ellil » était le principal argentier de la Commune avec des rentrées substantielles représentant les 25 % du Budget Communal de Sayada, outre les emplois qu’il dégage. Depuis 2008, les choses n’on pas changé et, producteurs agricoles comme mandataires n’arrivent pas à comprendre où se situe ce blocage qui empêche l’engagement d’un processus de réhabilitation salvatrice. Depuis, donc ce temps là, une enveloppe de 25 milliards de centimes devait être débloquée pour le  « projet de réhabilitation de la zone de‘’ Souk Ellil’’ » et on ne sait toujours pas ce qu’il est advenu de la 2ème phase de l’étude  qui est censée relancer et mettre à niveau cette structure. Toujours est-il, que certains estiment qu’il faudrait au moins 25 autres milliards pour avoir une réhabilitation honnête.  Pour mémoire, rappelons au passage, qu’en début de l’année 2014 , il était question de réaliser un projet de construction d’un hôtel de 240 lits ,à proximité de « souk Ellil », en bordure de route et que ledit projet avait reçu l’aval de la tutelle mais depuis, rien a pu filtrer. Pour la comparaison, dans d’autres wilayas, ce sont des « petits Rungis  agricoles algériens »  qui ont été réalisés, et sont en fonction depuis près de deux (2) années à la grande satisfaction de tous. Ils brassent plusieurs milliards de dinars en termes de chiffre d’affaires par an, renflouent les caisses de leur recette Communale en  offrant  des milliers d’emplois à la région. La reprise en main de cette structure qu’est « Souk Ellil » est plus qu’une urgence et c’este la priorité des priorités pour 2020. La réhabilitation de ce véritable « marché de gros en fruits et légumes »  doit restituer à ce Souk sa véritable vocation  dans une forme  moderne de gestion et/ou gérance. Les instances de décision de la wilaya, sont interpellées par les fellahs de la région et des environs, pour «  donner un coup de fouet  à la réhabilitation de «  Souk Ellil » afin qu’il puisse recouvrer sa place et ses lettres de noblesse.

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