Samy Agueli, président de la CAPC : « la situation économique est compliquée et nous la ressentons » - Algérie

Samy Agueli, président de la CAPC : « la situation économique est compliquée et nous la ressentons »

Depuis le début de la crise sanitaire notre économie souffre et nos entreprises sont entrain de fermer l’une après l’autre, signale Samy Agueli, président de la Confédération algérienne des patrons citoyens (CAPC), en avouant qu’on est entrain de perdre des acquis et qu’ «il y a vraiment le feu à la maison».

S’exprimant, mercredi, à l’émission L’Invité de la rédaction de la chaîne 3 de la Radio Algérienne, Samy Agueli tire la sonnette d’alarme en affirmant que notre économie est entrain de s’effondrer. « Aujourd’hui, la réforme économique n’est pas un choix mais une obligation. La situation est compliquée et nous la ressentant de jour au jour », dit-il.

Lorsque je parle de réforme économique, cela veut dire qu’il faut reprendre l’économie avec d’autres reflexes, « avec une dé-bureaucratisation réelle qui sera ressentie sur le terrain, non au niveau déclaratif », explique t-il.

La Bureaucratie est une réalité amère et notre ennemie numéro un, et ce, depuis plusieurs années déjà, dit-il,  elle est encore plus puissante aujourd’hui et  bloque beaucoup de créateurs de richesses, regrette l’invité, en déterminant qu’il faut absolument débureaucratiser les actes de gestion et d’investir.

 Selon lui, il y a des secteurs sensibles qui nécessitent réellement un électrochoc pour une reprise rapide. « On ne peut prétendre à un avenir économique meilleur sans cette relance économique, tant demandée par les Algériens », estime t-il.

La réforme est, donc, vitale aujourd’hui pour notre économie, fait t-il savoir, en indiquant que «la situation nous impose une réforme profonde et un autre model économique pour se projeter à l’avenir et  pouvoir, surtout, à être réaliste et réagir vite face à cette crise qui est entrain d’emmener des ponts entiers de l’économie ».

Avant de prendre en compte tous ces points, on doit d’abord sauver nos entreprises qui commencent à sentir beaucoup, puisque ajoute-il,  « nous avons des signaux très négatifs» venant des sociétés qui existent depuis des années, ayant plus les moyens de payer leurs engagements.

Citant  l’exemple des demandes d’autorisation pour exploitation ou investissement, Samy Agueli, dit qu’il faut arrêter, tout de suite, avec ces demandes dont beaucoup restent sans  réponses. Des entreprises sont aujourd’hui à l’arrêt, à cause de ce fameux document. La réalité est là, l’entreprise vit des moments très sombres et très durs », affirme t-il.

Au dernier lieu, l’invité estime que les mesures prises par le gouvernement ne sont pas assez où n’ont pas été carrément  réalistes, à cause, bien sur, de la bureaucratie. « Il faut trouver les moyens comment accompagner nos entreprises et arrêter toutes pénalisation et, pourquoi pas, une année blanche sur le plan fiscale et parafiscale », suggère-t-il.

 

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