Risques majeurs: appel à une application rigoureuse de la loi

Risques majeurs: appel à une application rigoureuse de la loi - Algérie
Risques majeurs: appel à une application rigoureuse de la loi

ALGER – Les participants à une journée d’étude sur « la gestion des risques majeurs », organisée par l’Institut national d’études de stratégie globale (INESG) à Alger, ont mis l’accent sur l’impératif d’appliquer rigoureusement sur le terrain la loi de 2004 relative à la prévention de ces risques et à la gestion des catastrophes.

Les experts ayant pris part à la journée d’étude, issus de plusieurs départements ministériels, s’accordent à dire que l’Algérie est doté d’un cadre législatif à même de prévenir le pays des conséquences de risques majeurs, évaluer les résultats et réduire les dégâts, mais requiert une mise en application stricte sur le terrain.

A ce propos, le président du Club des risques majeurs, Pr. Chelghoum Abdelkrim a plaidé pour « la création d’une institution officielle sous tutelle de la Présidence de la République qui aura pour mission le suivi de l’application rigoureuse de la politique de prévention des risques majeurs ainsi que des recommandations du Club ».

Qualifiant les textes réglementaires en vigueur de meilleures lois stipulées en matière de prévention des risques majeurs, M. Chelghoum estime qu’il est impératif d’obliger les responsables des ministères concernés à appliquer une politique stratégique constante de lutte contre ces risques, notamment la sécheresse et la désertification, rappelant que pas moins de 27 millions de hectares de terres sont exposées à la sécheresse à travers 12 wilayas.

Dans ce sens, il est nécessaire plus que jamais de prendre en compte les recommandations sanctionnant les colloques et différentes journées études afin de prévoir l’impact de ces risques et mettre en place des mesures efficaces permettant de réduire les répercussions, a-t-il préconisé, jugeant primordiale l’élaboration de cartographies des risques incluant les surfaces à risques, les pertes annuelles prévues, leur degré et leurs coûts, suivant à titre d’exemple le modèle de Markov.

Pour sa part, Pr. Slimane Badrani a passé en revue l’impact de la surexploitation du couvert végétal et ses dangers sur l’environnement, une exploitation motivée par l’élargissement des espaces agricoles pour les légumineuses ou par l’expansion des espaces d’irrigation.

Un tel phénomène provoque, somme toute, la disparition de certaines espèces végétales et occasionne, entre autres, la désertification, a-t-il expliqué.

A ce propos, Pr. Badrani a plaidé pour l’intensification des campagnes de reboisement et l’offre de moyens d’irrigation en cas d’absence de pluie pour préserver le couvert végétal, exhortant les concernés à élargir les pâturages et à utiliser rationnellement les puits.

De surcroît, il est possible de conférer aux personnes des superficies non cultivées dans le cadre d’un cahier des charges bien précis et leur permettre ainsi de les cultiver et, partant, les protéger.

D’aucuns ont évoqué les risques chimiques contaminant les eaux destinées à la consommation, affirmant qu’il est impératif de mettre en place les mesures de protection des ressources en eau.

Certains experts ont, de leur côté, appelé à la mise en application de la loi notamment par les entreprises économiques polluantes, passant en revue les voies et moyens de prévention des risques majeurs, dont la Covid-19, et qui nécessitent « une gestion minutieuse », citant également certains risques liés à la santé végétale et animale ou encore à l’environnement maritime, en sus des risques industriels, technologiques et nucléaires.

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