Réunion des factions palestiniennes en Algérie, un apport qualitatif au processus de réconciliation palestinienne

Réunion des factions palestiniennes en Algérie, un apport qualitatif au processus de réconciliation palestinienne

ALGER – Le directeur du Centre d’études sur le monde arabe et les pays méditerranéens à Genève, Hosni Abidi, a affirmé que la réunion des factions palestiniennes en Algérie constitue un apport qualitatif au processus de  réconciliation palestinienne, notamment au vu de la situation prévalant dans les territoires occupés, soulignant que la tenue du Sommet arabe en Algérie est en soi une réunification des rangs arabes.

Dans une déclaration à l’APS, peu avant le début mardi des travaux de la 31e session du Sommet arabe au Centre international des conférences (CIC), Abdelatif-Rahal, M. Abidi a indiqué que l’Algérie a réussi, début octobre dernier, à rassembler les factions palestiniennes, en vue de trouver « une feuille de route et des points communs pour aider les Palestiniens à faire triompher leur cause et mettre fin à la division interne ».

L’expert en stratégie a estimé qu' »il y a un consensus palestinien et une forte volonté de redynamiser une action palestinienne commune, sous la direction de l’autorité palestinienne, en sus de la volonté d’organiser des élections présidentielle et législatives ».

M. Abidi a appelé les dirigeants des Etats arabes participants au Sommet d’Alger, à soutenir la Déclaration d’Alger pour l’unification des rangs palestiniens, soulignant qu’après le rôle actif de l’Algérie à travers son initiative, « toutes les factions signataires de la Déclaration, sont appelées aujourd’hui à poursuivre, avec le soutien des dirigeants arabes, la mise en œuvre de ce processus ».

Au volet économique, notamment la question de la sécurité alimentaire, M. Abidi a dit que celle-ci a été au centre des réunions et a fait l’objet d’un consensus, estimant qu’il est nécessaire aujourd’hui de revoir cette question qui pèse sur le citoyen arabe.

L’expert a cité à titre d’exemple les dernières statistiques du Haut Commissariat des Nations Unies pour les réfugiés (UNHCR), qui font état de 90% de déplacés et de réfugiés originaires des pays arabes, en raison de l’insécurité alimentaire.

Face à cette situation grave, a-t-il souligné, les pays arabes s’attellent à la recherche « des mécanismes les plus efficaces pour redynamiser l’action arabe commune dans le but de relever le grand défi auquel est confronté le monde arabe aujourd’hui, notamment le climat et la sécurité alimentaire et hydrique ».

Dans ce sillage, M. Abidi a relevé « la nécessité d’aboutir à un terrain d’entente pour que chaque pays puisse garder  son approche concernant l’action arabe commune ».

Les questions de sécurité et de lutte contre le terrorisme, le respect de la souveraineté des pays arabes, et le rejet de toute ingérence étrangère dans la région arabe, sont autant de points importants qui étaient inscrits à l’ordre du jour des réunions, a-t-il ajouté.

L’analyste politique a rappelé, par ailleurs, que la réunion des dirigeants arabes est en soi une occasion pour l’unification des rangs organisée sous l’égide de la Ligue arabe, et partant la tenue du Sommet arabe en Algérie traduit la volonté de ce pays (Algérie) et d’autres Etats arabes, de faire face à tous ces défis qui se posent aux niveaux interne et régional.

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