Répression marocaine: la protection du peuple sahraoui désarmé exigée

Répression marocaine: la protection du peuple sahraoui désarmé exigée

 

BOUMERDES – Le Premier ministre sahraoui, Mohamed Wali Akeik a appelé, samedi à Boumerdès, le Conseil de sécurité et le Secrétaire général des Nations unies à l’impératif « d’assumer l’entière responsabilité » dans la protection du peuple sahraoui désarmé, face à la politique « de répression de l’occupant marocain ».

Le peuple sahraoui subit « une réelle politique de répression pratiquée par le régime d’occupation marocain, accompagnée d’une campagne médiatique inique, d’un blocus intense contre les Sahraouis, d’une confiscation des libertés et d’un pillage des ressources naturelles », a déclaré le Premier ministre sahraoui à l’ouverture de la 10ème édition de l’Université d’été des cadres de la République arabe sahraouie démocratique (RASD).

Face à « ces pratiques répressives, nous demandons, aujourd’hui et plus que jamais, de permettre à la Mission des Nations Unies pour l’organisation d’un référendum au Sahara Occidental (MINURSO), d’exercer son rôle qui lui sied dans la protection et la surveillance des droits de l’Homme et l’établissement de rapports à cet effet et de ne pas fermer les yeux sur les actes criminels perpétrés par le régime d’occupation marocain dans la région », a-t-il soutenu.

Le Premier ministre sahraoui a également insisté sur l’impératif de « faire pression sur l’occupant marocain pour lever le blocus multiforme imposé dans les territoires sahraouis occupés qui prive les Sahraouis de leurs droits les plus élémentaires notamment la liberté d’expression, les droits de manifester pacifiquement et de se déplacer ».

Dans ce cadre, il a exhorté les Nations Unies à « accélérer la mise en œuvre de ses engagements, en permettant aux Sahraouis de choisir leur avenir et de jouir de leur droit à l’autodétermination à travers un referendum libre, juste et régulier ».

Il a souligné par ailleurs la nécessité « d’agir, de toute urgence, en vue de libérer tous les détenus politiques sahraouis dans les geôles marocaines, y compris ceux du soulèvement du 19 juillet 2019, les héros de ‘l’épopée de « Gdeim Izik »’, les étudiants et tous les autres prisonniers politiques sahraouis ».

A cette occasion, le premier ministre sahraoui a appelé l’occupant marocain « à cesser immédiatement la spoliation des ressources naturelles du Sahara Occidental » et « à respecter l’arrêt de la Cour de justice de l’Union européenne (CJUE), du 21 décembre 2016, qui affirme que le Maroc n’a aucune souveraineté sur le Sahara Occidental et que le consentement du peuple sahraoui est une condition sine qua non dans chaque démarche entreprise concernant son avenir et ses richesses ».

Dans le même contexte, le responsable sahraoui a mis en garde contre « les manœuvres initiées au sein de l’UE, pour entraver l’application des décisions de la CJUE, les pressions exercées par deux pays soutenant l’occupation marocaine (sans les citer) et la spoliation des ressources naturelles sahraouies, des actes en contradiction totale avec les principes prônés par l’UE ».

Il a mis en garde, également, contre « les dangers qui pèsent sur la région du Maghreb, en raison des politiques adoptées par le régime marocain », arguant que le Maroc contribue à la montée des tensions et à la déstabilisation de la région tout entière, à travers le trafic de drogues et le financement des groupes du crime organisé et des groupes terroristes ».

Dans un appel lancé au peuple marocain, le Premier ministre sahraoui a affirmé qu' »il est temps que les Marocains épris de liberté et les consciences vives prennent conscience que les politiques d’annexion par la force, de même que les aspirations expansionnistes et toute tentative de confisquer les droits d’un peuple frère à la liberté et à l’indépendance, adoptées par le régime marocain, sont vaines et vouées à l’échec ».

Il s’agit là, a-t-il poursuivi, de « tentatives désespérées de détourner l’attention et de faire diversion aux crises structurelles auxquelles le Maroc fait face ».

Par ailleurs, le responsable sahraoui s’est félicité du « soutien inconditionnel de l’Algérie à la cause sahraouie », et saisi l’occasion pour saluer « les positions de principe de l’Union africaine (UA) et son attachement à son rôle et à sa place de partenaire actif de l’Onu dans le règlement de la question du Sahara Occidental, en tant que dernière colonie en Afrique ».

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