Le président Alpha Condé a annoncé vendredi soir avoir « accepté un report, léger, de la date » du référendum et des législatives, qui font l’objet d’une contestation meurtrière depuis la mi-octobre.
Le report « doit être de deux semaines », a-t-il précisé dans une lettre à la Communauté économique des Etats d’Afrique de l’Ouest.
L’organisation internationale de la Francophonie (OIF), accompagnatrice du processus électoral en Guinée, avait jugé « problématiques » près de 2,5 millions de noms d’électeurs figurant sur les listes, avec des doublons et la présence de défunts.
Elle avait aussi remis en cause la régularité du référendum et des législatives et indiqué qu’il lui était « difficile » de continuer sa mission.
Une mission d’experts de la Cédéao en matière électorale « est attendue (mardi) », a indiqué un responsable du ministère des Affaires étrangères.
Depuis mi-octobre, la mobilisation anti-Condé, sous la houlette du Front national pour la défense de la Constitution (FNDC), donne lieu à des manifestations massives à travers le pays, à des journées villes mortes qui affectent l’économie d’un des pays les plus pauvres de la planète, et à de graves épisodes de brutalité policière.
Au moins 30 civils et un gendarme ont été tués depuis lors.
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