Réduction des effets des catastrophes: l’Algérie pionnière dans l’actualisation de son arsenal juridique

Réduction des effets des catastrophes: l'Algérie pionnière dans l'actualisation de son arsenal juridique

ALGER – Le Premier ministre, M. Aïmene Benabderrahmane, a affirmé, samedi à Alger, que l’Algérie était pionnière dans la prévention et la réduction des effets des catastrophes à travers l’actualisation de son arsenal juridique et des moyens d’intervention en fonction du progrès enregistré dans divers domaines.

Dans une allocution à l’ouverture du Colloque international « Réduire le risque sismique: gouvernance et prospective », organisé par le ministère de l’Habitat, de l’Urbanisme et de la Ville, sous le haut patronage du président de la République, M. Abdelmadjid Tebboune, au Centre international de conférences (CIC) Abdelatif-Rahal, le Premier ministre a souligné « l’importance de ce Colloque qui devrait permettre d’élever le niveau de conscience, de renforcer des moyens de prévention pré-catastrophe, et de mettre en relief l’importance de la préparation anticipée fondée sur des bases scientifiques dans la réduction des effets des catastrophes après leur survenue ».

Et d’ajouter que « l’Algérie, à l’image de plusieurs autres pays, était pionnière dans la mise en place des procédures nécessaires à l’actualisation de son arsenal juridique et des moyens d’intervention d’une manière adaptée au développement enregistré dans divers domaines ».

Consciente des conséquences des risques sismiques « l’Algérie a procédé avec détermination à la prise de mesures et de mécanismes pour leur réduction à travers des plans et stratégies prévus dans la loi 04-20 du 25 décembre 2004 relative à la prévention des risques majeurs et à la gestion des catastrophes dans le cadre du développement durable », a-t-il souligné.

« Les plans en question portent essentiellement sur l’amélioration de la compréhension du risque sismique, le renforcement des systèmes de contrôle et d’alerte précoce, la généralisation des études et leur introduction dans les programmes scientifiques et scolaires, l’association de la société civile et toutes les parties concernées, et l’exploitation des nouvelles technologies », a soutenu le Premier ministre.

Il a, en outre, mis en avant « la nécessité de revoir la stratégie actuelle, de l’améliorer et de l’actualiser au titre du cadre d’action de Sendaï des Nations Unies pour la réduction des risques des catastrophes pour la période 2015-2030, adopté par notre pays ». 

A ce titre, le Premier ministre a fait état de la finalisation de l’opération d’actualisation de la Stratégie nationale de gestion des catastrophes qui entrera en vigueur après la promulgation de la nouvelle loi devant remplacer la loi de 2014 avec ses textes d’application en 2023, coïncidant avec la Journée internationale pour la réduction des risques des catastrophes adoptée par l’ONU.

Evoquant les principales améliorations introduites au nouveau projet de loi, M. Benaderrahmane a indiqué qu’elles reposent sur « la détermination quantitative des objectifs stratégiques majeurs de notre pays en matière de réduction des effets des catastrophes, la conformité totale de notre système avec le cadre de Sendai et l’Accord de Paris (COP21) pour réduire les effets des changements climatiques ».

Il s’agit aussi de « l’introduction de nouveaux risques, notamment ceux relatifs aux changements climatiques, à l’instar des risques cybernétiques et les risques biotechniques, la définition des mécanismes de financement et les responsabilités de tous les intervenants, la consécration du concept +Gestion des risques de la catastrophe+ au lieu du concept +gestion de la catastrophe+ au titre d’une dimension préventive qui n’attend pas la survenue de la catastrophe, ainsi que le renforcement du volet de sensibilisation au profit de la société et du citoyen et l’ancrage de la culture de traitement des risques majeurs et des catastrophes naturelles.

Il est également question d’œuvrer à sensibiliser le secteur privé pour l’associer au travail collectif et à investir dans la réduction des risques de catastrophes, tout en veillant à renforcer cette stratégie en généralisant la numérisation et en élargissant les domaines de recherche des centres spécialisés.

Le Premier ministre a cité également l’élargissement du réseau de surveillance des séismes avant fin 2023, l’exploitation des capacités nationales en matière d’activité spatiale, l’intégration de la gestion des risques des catastrophes dans les Codes communal et de wilaya en cours de finalisation, en sus de la révision de la politique d’assurance contre les catastrophes naturelles et les risques majeurs.

L’objectif étant de garantir une large adhésion au dispositif d’assurance contre les effets des catastrophes naturelles, lequel dispositif a institué l’obligation d’assurance contre les catastrophes naturelles, et l’indemnité des victimes. Bien qu’obligatoire, le taux de souscription à cette assurance s’élève à seulement  5%, a relevé le Premier ministre.

 

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