« Quota » des voitures 2024 : L’importation de véhicules exclue, le ministre explique les raisons !

« Quota » des voitures 2024 : L’importation de véhicules exclue, le ministre explique les raisons ! - Algérie

Le ministre de l’Industrie et de la Production pharmaceutique, M. Ali Aoun, a réaffirmé l’exclusion d’un quota d’importation de voitures, connu sous le nom de « quota », pour l’année 2024. Il a déclaré dans des propos controversés que la priorité serait donnée à l’importation de bus et de moyens de transport public, en raison de l’état déplorable des bus actuels. Ces déclarations du ministre sont intervenues au milieu d’un sentiment de mécontentement et de choc parmi les citoyens et les concessionnaires.

Exclusion du quota d’importation de voitures

Les déclarations du ministre de l’Industrie ont suscité de vives réactions sur les réseaux sociaux, dissipant ainsi le rêve d’importer de nouvelles voitures pour de nombreux concessionnaires. La déception a été encore plus forte chez les citoyens qui s’étaient inscrits et avaient passé des commandes auprès des concessionnaires, dans l’attente de recevoir de nouvelles voitures. M. Aoun a justifié sa position en affirmant que l’importation de voitures représente un lourd fardeau financier, soulignant que les réserves de change de l’Algérie devraient être consacrées aux priorités.

État du marché automobile en Algérie

Le ministre a abordé la situation du marché automobile en Algérie, notant que le secteur de l’industrie automobile tend vers le développement d’une véritable industrie. Il a appelé les fabricants agréés à fournir un stock suffisant de voitures afin d’assurer la stabilité du marché. M. Aoun a expliqué dans ses déclarations que les modèles Fiat 500 et Doblo ne sont actuellement pas disponibles en Algérie, car l’usine concernée n’a pas constitué de stock suffisant avant leur lancement sur le marché.

Avenir de l’industrie automobile

Concernant les nouveaux projets, le ministre a confirmé que l’usine Fiat à Oran a commencé à fonctionner depuis décembre 2023, tandis que l’usine du constructeur chinois JAC est en cours de création à Aïn Temouchent. Il a également signalé que la société Chery a commencé à mettre en place une unité d’assemblage, avec des prévisions d’ouverture prochaine d’une usine de fabrication complète. M. Aoun a souligné que ces nouveaux projets sont complètement différents des « structures d’assemblage » « illusoires » qui existaient avant 2019.

Spéculation et pénurie de voitures

Le ministre a exprimé sa confiance dans l’avenir de l’industrie automobile en Algérie, tout en comprenant le mécontentement des citoyens face à la pénurie de voitures neuves sur le marché. Il a précisé que la spéculation était l’une des raisons de cette pénurie, car aucune voiture neuve n’est entrée en Algérie depuis quatre ans. Il a mentionné que les quotas restants à la fin de l’année 2023 avaient été exploités par des spéculateurs, entraînant une augmentation de la demande et une hausse des prix.

Disponibilité de l’État pour la coopération

M. Ali Aoun a assuré que l’État était prêt à coopérer avec toutes les marques, à condition de respecter les cahiers des charges pour créer de véritables unités de production. Concernant l’usine Renault à El-Madania, près d’Oran, il a précisé que Renault travaillait actuellement à se conformer au cahier des charges et obtiendra son agrément en temps voulu.

Les déclarations du ministre de l’Industrie indiquent une orientation du gouvernement algérien vers le renforcement de la production locale au lieu de dépendre des importations. Cependant, la question demeure sur la manière de répondre aux besoins du marché en voitures neuves en l’absence de quota d’importation, et sur la manière dont ces décisions affecteront les citoyens et les concessionnaires.

Ces défis soulignent l’importance de renforcer l’industrie locale, mais le succès de cette démarche nécessite des efforts accrus et une coopération entre toutes les parties concernées afin d’assurer la stabilité du marché et d’améliorer les conditions de vie des citoyens.

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