Quinze jours après la décision de la CIJ, le génocide sioniste à Ghaza se poursuit avec la même ampleur

GENEVE – Quinze jours après la décision de la Cour internationale de Justice (CIJ) sur le génocide à Ghaza, l’armée sioniste a maintenu son rythme de meurtres de civils palestiniens, les privant de leurs droits humains les plus fondamentaux, a déploré dimanche l’Observatoire euro-méditerranéen pour les droits de l’Homme (Euro-Med Monitor).

Au mépris de la décision du plus haut tribunal du monde, l’entité sioniste « persiste à commettre des violations flagrantes qui constituent des crimes de guerre et des crimes contre l’humanité, y compris un génocide contre le peuple palestinien », indique l’ONG sur son site.

Euro-Med Monitor rapporte que les attaques sionistes ont fait plus de 1.864 martyrs palestiniens, dont 690 enfants et 441 femmes, et plus de 2.933 blessés depuis la décision de la CIJ.

Selon Euro-Med Monitor, l’armée sioniste « continue de détruire systématiquement les quartiers résidentiels, les infrastructures civiles et d’autres installations, rendant de facto la majeure partie de la bande de Ghaza inhabitable ».

S’appuyant sur les estimations de l’ONU, l’ONG affirme qu’après l’agression actuelle, il faudra au moins un an rien que pour déblayer les décombres, et entre sept et dix ans pour reconstruire les maisons détruites, « et qu’il faudrait à la bande de Ghaza jusqu’en 2092 rien que pour rétablir les niveaux de PIB de 2022 ».

Aussi, ajoute la source, en raison des restrictions sionistes, « des centaines de milliers de personnes dans le nord de la bande de Ghaza ont connu des pénuries alimentaires graves et persistantes, alors que de forts signes indiquent que la famine a commencé à se propager dans la région ».

L’ONG basée à Genève note en outre qu’à la suite de la décision de la CIJ, l’armée sioniste a lancé une nouvelle campagne de dénigrement contre l’Office de secours et de travaux des Nations Unies pour les réfugiés de Palestine (UNRWA), en plus du siège imposé aux hôpitaux de Khan Yunis et du ciblage direct des établissements de santé.

L’observatoire appelle une fois de plus à des enquêtes internationales sur les violations des droits humains qui ont été documentées depuis que l’armée sioniste a lancé, le 7 octobre 2023, son agression militaire sur Ghaza.

Il appelle également la Cour pénale internationale (CPI) à accélérer ses procédures d’enquête, à donner la priorité à son travail visant à remédier à la situation dans la bande de Ghaza, à s’efforcer de mettre fin à l’impunité et à traduire en justice tous ceux qui ont émis et exécuté les ordres, les tenir responsables et garantir justice et indemnisation aux victimes.

Pour conclure, l’ONG exhorte la communauté internationale à « agir rapidement pour honorer et appliquer une décision exécutive contraignante de la CIJ, établir un cessez-le-feu immédiat, garantir la sécurité des civils et leur retour dans leurs foyers, et intensifier les efforts des organisations internationales pour surveiller, enregistrer et documenter les violations de la décision de la CIJ ».

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