Privilégier les spécificités des zones dans l’élaboration des politiques de développement

ALGER- Les participants à un atelier sur « les zones à promouvoir entre l’ambition de relance et l’impératif d’attractivité » ont mis l’accent dimanche sur la nécessité de s’appuyer sur la spécificité des zones dans l’élaboration des politiques de développement et l’attractivité des investisseurs.

Lors de cet atelier, organisé dans le cadre de la rencontre gouvernement-walis, son président, Djilali Doumi (wali de Tamanrasset) a indiqué que « les territoires sont complémentaires et ne se ressemblent pas, car chaque territoire recèle des points forts et des points faibles, d’où l’impératif de procéder à un diagnostic profond accompagné d’une conception claire permettant de réaliser un développement ciblé ».

Il a estimé que « les zones montagneuses, vu leur géographie, n’ont pas pu drainer des investisseurs, ce qui a impacté négativement leur niveau de développement, précisant, par ailleurs, que les défis des zones sahariennes sont différents ».

Pour sa part le rapporteur de l’atelier, Djamel Eddine Brimi (wali d’Annaba) a appelé à « un traitement propre à chaque zone, mettant l’accent sur l’importance d’ajuster les priorités dans les projets de développement ».

« Parler de la promotion de ces zones est obsolète, car maintenant il faut trouver des solutions concrètes conformément à une conception exacte à court, moyen et long termes », a-t-il ajouté.

Un autre intervenant a fait savoir que ce thème a fait l’objet de nombreuses études et stratégies dans le but de faire face aux disparités du développement entre les régions ».

« L’argent n’est pas le seul facteur important pour la réussite des stratégies autant qu’une conception claire basée sur les spécificités », a-t-il précisé en proposant la création d’agences de développement spécialisées dans chaque territoire pour élaborer cette vision.

Un autre intervenant a appelé à la reconsidération des dispositifs de soutien à l’emploi et aux projets des jeunes, à l’instar de l’ANSEJ, et ce, à travers une approche locale basée sur les besoins de développement de chaque région.

Abordant les difficultés rencontrées dans l’application des différents programmes, un wali a souligné l’importance de la prise en considération du caractères et des spécificités sociologiques de la population de la région, citant l’exemple de la problématique du foncier et les terres tribales à l’origine de l’interruption de plusieurs projets.

Les intervenants ont évoqué l’investissement forestier, de l’agriculture de montagne, le recours à l’énergie solaire, l’encouragement des industries manufacturières, la réduction du coût d’électricité et le transport au sud en tant que facteurs pour encourager l’investissement au Sud.

Ils ont proposé la création de zones économiques dédiées au libre échange et au troc au niveau des zones frontalières à même de réduire la gravité des phénomènes dont vivent ces zones, à leur tête la contrebande.

Il s’agit également de donner une importance particulière aux projets touristiques dans les zones montagneuses et d’accorder des avantages fiscaux aux investisseurs dans les régions qui accusent des retards dans le développement.

Près de 160 cadres dont des walis, des walis délégués, des présidents d’Assemblées populaires de wilayas (APW) et communales (APC), ainsi que les représentants de 18 départements ministériels, 32 organismes publics et de grandes entreprises économiques ont participé à cet atelier.

Les débats se sont articulés autour de la décentralisation des dispositifs administratifs, techniques et de soutien logistique des activités économiques, ainsi que des procédures incitatives en faveur des zones à promouvoir, du transport aérien local et des mécanismes d’accompagnement des investisseurs.

La rencontre Gouvernement-walis s’est ouverte, dimanche, sous la présidence du Président de la République Abdelmadjid Tebboune, qui a adressé des instructions visant à se rapprocher du citoyen et à rattraper le retard dans le développement « des zones d’ombre ».

Organisée sous le thème « Pour une Algérie nouvelle », la rencontre se poursuivra lundi, à l’issue de laquelle les recommandations des différents ateliers seront présentées.

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