Prévention des inondations : prise en charge de 200 km d’oueds en zones urbaines

Prévention des inondations : prise en charge de 200 km d’oueds en zones urbaines - Algérie
Prévention des inondations : prise en charge de 200 km d’oueds en zones urbaines

BLIDA – Prés de 200 km d’oueds traversant différentes zones urbaines du pays et classés comme point noirs exposés au risque des inondations, ont été pris en charge dans le cadre de la Stratégie nationale de lutte contre les inondations, a-t-on appris, mercredi à Blida, auprès de la représentante du ministère des Ressources en eau.

« A ce jour, il a été procédé au traitement de prés de 200 km d’oueds traversant différentes zones urbaines du pays, sur un total de 700 km de cours d’eau concernés », a indiqué à l’APS, Mme. Ziani Nora, en marge d’une Journée d’études sur les « Risques d’inondations dans les zones urbaines ».

Elle a, également, signalé, au titre des efforts consentis par le ministère des Ressources en eau pour réduire les risques liés aux inondations, « l’installation d’une commission nationale », regroupant, « différents secteurs concernés(Environnement, Transport, Intérieur et Enseignement supérieur) par la mise en œuvre de cette stratégie nationale établie à l’horizon 2030 », a-t-elle ajouté.

La responsable a signalé, en outre, l’identification de 689 sites (à l’échelle nationale) comme étant exposés aux inondations pour avoir déjà connu des événements dommageables répertoriés, sur la base des résultats, a-t-elle dit, de l’étude de la stratégie nationale de lutte contre les inondations, financée par l’Union européenne, dans le cadre de la Coopération Algérie-Union européenne/Programme d’appui au secteur de l’eau et de l’Assainissement.

Des experts et chercheurs intervenus à l’occasion de cette Journée ont abordé les causes à l’origine des inondations et les moyens d’en réduire l’impact, à l’image du Professeur Mohamed Madi de l’Ecole nationale supérieure d’hydraulique (organisatrice de l’événement), qui a estimé que « les causes des inondations enregistrées, ces dernières années, en Algérie, sont principalement liées aux changements climatiques, outre le facteur humain », a-t-il observé.

« Le changement climatique est en cause dans le retard des saisons, et la faiblesse des précipitations pluviométriques enregistrées annuellement », a estimé ce chercheur, soulignant que les inondations enregistrées, précédemment, dans nombre de wilayas, ont été causés « par la chute d’importantes quantités de pluies en un laps de temps très court », ce qui a donné lieu, « à une impossibilité pour les avaloirs d’absorber cet important volume d’eau », a-t-il expliqué.


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« Encore plus, les importantes chutes pluviales en un court laps de temps ont, également, causé une hausse du flux des eaux des Oueds traversant les zones urbaines », a ajouté le PR. Madi, plaidant pour l’impératif de la « prise en considération des changements climatiques dans la mise au point du Plan d’aménagement des Oueds de manière à l’adapter aux nouvelles données, et éviter ainsi des risques d’inondations, avec leur corollaire de pertes en vie humaines et de dégâts matériels », a-t-il souligné.

Il a, également, appelé à la réalisation d’études sur le sujet, au niveau des laboratoires de recherche universitaire, en coordination avec les organismes et institutions relevant du ministère des Ressources en eau.

Quant au directeur de l’Ecole nationale supérieure d’hydraulique, Kamel Mihoubi, il a axé dans son intervention, sur les objectifs assignés à cette Journée d’études, ayant regroupé des chercheurs et experts de différents secteurs concernés (dont la protection civile).

Il s’agit, a-t-il dit, d’aborder les « moyens susceptibles de prévenir les risques d’inondations, aux fins d’en réduire les conséquences néfastes, parallèlement à l’instauration d’un espace d’échanges entre les chercheurs et les professionnels, représentés par différents secteurs concernés par la gestion du risque des inondations en zones urbaines notamment », a-t-il fait savoir.

A noter que l’Etat a affecté une enveloppe globale de plus de 311 milliards de DA pour la mise en œuvre de la Stratégie nationale de lutte contre les inondations établie à l’horizon 2030, et constituant, selon Mme.Ziani Nora, « un cadre de travail commun et une feuille de route partagée qui permettent à toutes les parties prenantes de coordonner leurs efforts, afin de réduire la vulnérabilité des villes algériennes ».

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