Présidentielle: une élection empreinte d’espoir et d’attente à Constantine

CONSTANTINE – A Constantine, dés les premières heures de ce jeudi, jour d’élection présidentielle, beaucoup de citoyens se sont dirigés vers les urnes avec l’espoir d’un lendemain meilleur et une Algérie réconciliée avec elle-même et résolument tournée vers l’avenir.

Les centres de votes ouverts aux écoles  »Hamoudi Said » à El Mansourah,  »Ali Boumendjel » rue Arris Miloud,  »Aicha » à la cité Sidi Mabrouk, ont connu, dès leur ouverture, une affluence particulière de la part d’hommes et de femmes bien décidés à faire valoir leur droit électoral, dans un contexte politique exceptionnel.

Rencontrés par l’APS, certains électeurs affirment avoir « hésité jusqu’à la dernière minute pour venir voter », quand d’autres disent avec conviction que « les urnes sont la seule voie possible à une sortie de crise ».

 »J’ai longtemps hésité entre trois candidats, mais j’ai finalement opté pour celui qui représente le plus mes valeurs », assure Ibrahim, enseignant de 42 ans, venu dès 9 h avec son fils au bureau de vote de l’école Boublat Salah.

Au centre de vote Hamoudi Said,  où la file d’attente s’étire sur plusieurs mètres, Aida, infirmière de profession, reconnait avoir changé d’avis la veille, pour voter pour l’Algérie. « L’incertitude politique me fait peur », confie-t-elle.

Las de « l’effervescence » que connait le pays, Hakim, un commerçant de 39 ans, affirme  »voter utile ».

« L’instabilité que vit le pays et les affaires qui tournent au ralenti depuis maintenant plus de neuf mois,  ne peuvent plus perdurer » estime-t-il.

Et d’ajouter : « qu’on en finisse avec les élections pour passer à l’action et à la construction, c’est primordial ».

Au même moment, une marche a été improvisée au départ de la rue d’Abane Radane, au centre ville, par des citoyens réitérant les revendications du Hirak, le départ des figures restantes de l’ancien système, l’indépendance de la justice et la liberté de la presse notamment.

« La conjoncture actuelle ne permet pas de tenir une élection présidentielle », estime Karim sans pour autant présenter une alternative.

A l’heure actuelle, à Constantine, le débat semble s’orienter beaucoup plus vers l’après 12 décembre et l’espoir d’un lendemain meilleur qui grandit petit à petit.

Le corps électoral à Constantine s’élève à 608 1071 inscrits sur les listes électorales répartis sur 204 centres et 1 457 bureaux de vote.

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