ALGER – Des analystes politiques ont mis l’accent sur les points forts de la campagne électorale lancée le 15 août dernier en prévision de la présidentielle du 7 septembre, affirmant que les trois candidats en lice pour la magistrature suprême du pays s’étaient contentés d’expliquer leurs programmes électoraux aux citoyens, loin de toute invective ou polémique politique, ce qui augure d’une importante participation à cette échéance, notamment face aux différents défis auxquels le pays est confronté.
La campagne électorale se déroule dans de bonnes conditions marquées par un discours exempt de contenus négatifs, une démarche « extrêmement positive » à même de « conscientiser davantage l’opinion publique et de bannir tout ce qui pourrait impacter négativement la campagne électorale et l’élection présidentielle », a déclaré à l’APS, l’analyste politique, Abdelhakim Bougherara.
Les candidats ont insisté dans leurs discours lors des meetings populaires et via les différentes tribunes médiatiques, sur leurs programmes électoraux avec pour seul but, apporter des solutions pour une meilleure prise en charge des préoccupations des citoyens, notamment les dossiers concernant directement le citoyen, comme le logement et la revalorisation des salaires.
Se référant à la qualité du discours politique et du déroulement de la campagne électorale, l’intervenant prévoit « une forte » participation à cette élection présidentielle, qui « revêt une importance particulière » pour le citoyen, pleinement conscient de l’importance de sa participation pour le renforcement de l’Etat, la préservation de la stabilité et de la cohésion nationale pour faire face aux dangers et complots étrangers, sur fond de tensions enregistrées dans certains pays voisins.
Pour sa part, l’analyste politique, Idris Atia, a qualifié le discours politique des candidats durant la campagne d' »ambitieux », ajoutant que les programmes électoraux apportent d’importantes idées positives qui répondent aux aspirations des citoyens, notamment en ce qui concerne le décollage économique comme étant un enjeu national commun ainsi que la politique sociale inspirée de la Déclaration de la glorieuse révolution du 1er Novembre.
L’analyste a relevé aussi que les programmes électoraux insistaient sur le caractère républicain de l’Etat algérien, la politique étrangère et la sécurité nationale.
Dans le même contexte, M. Atia a mis l’accent sur les efforts considérables consentis par les candidats pour expliquer leurs programmes à l’opinion publique, notamment sur les réseaux sociaux où, estime-t-il, « un débat constructif s’est installé, illustrant ainsi l’interaction populaire avec la campagne ».
De son côté, l’analyste Redouane Bouhidel a fait remarquer que « les candidats s’en tiennent aux règles juridiques arrêtées par l’ANIE » et tiennent un discours politique « souple et franc adressé aux électeurs loin de toute invective ». « Chaque candidat s’est focalisé, dans sa campagne électorale, sur son propre programme sans pour autant évoquer les programmes de ses concurrents comme ce fut le cas lors des échéances électorales précédentes », a poursuivi M. Bouhidel, rappelant que « la loi avait interdit les anciennes pratiques ».
L’analyste politique a souligné l’importance d’un discours non-conventionnel loin du populisme en vue de convaincre l’électeur de se rendre aux urnes, mettant en avant le recours des candidats aux réseaux sociaux pour la promotion de leurs programmes.
19e et avant-dernier jour de la campagne électorale : Les candidats axent leurs discours sur le développement local et les préoccupations des citoyens