Incarcéré depuis près de huit mois à la prison d’El Harrach, l’ancien secrétaire général du Front de libération nationale (FLN) et ancien ministre de la Solidarité nationale, Djamel Ould Abbès, sera le 6 janvier prochain devant le tribunal de Sidi M’hamed, où s’ouvrira son procès, rapporte une source médiatique.
En effet, la même source rapporte que selon les dispositions des lois en vigueur, une détention préventive ne peut durer plus de quatre mois et ne peut être renouvelée qu’une seule fois pour une période de quatre mois. Avec l’expiration du délai de détention, le parquet de Sidi M’hamed est dans l’obligation de renvoyer le dossier devant la chambre d’accusation près du même parquet et de l’ouverture immédiate du procès, explique un des avocats du collectif de défense. Le parquet général près la Cour suprême avait engagé, pour rappel, les procédures de poursuite judiciaire à l’encontre de Djamel Ould Abbès après son renoncement volontaire à son immunité parlementaire, selon les formes et dispositions prévues dans le code de procédure pénale pour des faits punis par la loi. Le dossier de cette affaire avait été transféré au juge enquêteur désigné à cet effet pour prendre les mesures adéquates. L’ancien secrétaire général du FLN, qui croupit à la prison d’El Harrach, est poursuivi entre autres pour « dilapidation de deniers publics » et « conclusion d’un marché en violation de la loi en vigueur ». Selon un de ses avocats, Farouk Ksentini, Djamel Ould Abbès est accusé d’avoir détourné entre 500 et 560 milliards, montant des autobus devant être mis à la disposition pour le transport scolaire. Le second chef d’inculpation porte sur le «détournement de 1 200 ordinateurs, dons de l’Etat, devant être distribués à des associations». Il est aussi accusé d’avoir «détourné des tentes (environ une cinquantaine) devant servir à un rassemblement de scouts dans la wilaya de Boumerdès». Pour rappel, son fils Mehdi a été incarcéré à la prison de Koléa, quelques semaines auparavant, pour des faits que la justice qualifie de crimes. Son autre fils, El Wafi, est en fuite depuis plusieurs mois alors qu’il fait l’objet d’un mandat d’arrêt.
Assassinat de l’avocat Djamel Eddine Chaoui à Skikda : 7 personnes placées en détention préventive