Près de 500 personnes mortes en France sous les coups de leur partenaire en trois ans

PARIS – Près de 500 personnes sont mortes de 2016 à 2018 en France, sous les coups de leur partenaire ou de leur ex-partenaire, a révélé mercredi une étude nationale relative aux morts violentes au sein du couple.

Menée par la Délégation aux victimes des directions générales de la police nationale et de la gendarmerie nationale, cette étude montre qu’en 2018, 149 personnes sont décédées sous les coups de leur partenaire ou de leur ex-partenaire de vie (contre 151 en 2017 et 157 en 2016).

Parmi ces victimes, l’étude dénombre 121 femmes (contre 130 en 2017) et 28 hommes (contre 21 en 2017), soulignant à cet effet qu’un décès criminel survient au sein du couple tous les deux jours et demi et une femme décède sous les coups de son partenaire ou de son ex-partenaire tous les trois jours.

Dans ce contexte, le document montre que les circonstances du passage à l’acte pour ces morts violentes, à savoir que l’auteur des faits est le plus souvent un homme (79,2 % des cas), ayant fait usage d’une arme (67,8 % des cas), précisant que les faits sont, les plus souvent, commis au sein d’un domicile qu’il soit celui du couple ou de l’un des deux membres (83,2% des cas).

L’étude recommande que les efforts des pouvoirs publics pour combattre ces violences intrafamiliales « inacceptables » doivent « se maintenir et s’accentuer », indiquant que les forces de l’ordre ont mis en œuvre des dispositifs destinés à prévenir ces violences et à favoriser une « meilleure » prise en charge des victimes.

Dans une déclaration, le ministre français de l’Intérieur, Christophe Castaner, a affirmé à l’occasion de la publication de l’étude que son département est « pleinement » engagé pour « prévenir ces violences et favoriser une meilleure prise en charge des victimes », ajoutant qu’il faudra « aller plus loin » et apporter une réponse « encore plus forte ».

Pour sa part, Marlène Chiappa, secrétaire d’Etat en charge de l’Egalité entre les femmes et les hommes et de la lutte contre les discriminations, a souligné que « chaque femme qui se présente auprès d’un commissariat ou d’une brigade de gendarmerie pour déposer plainte pour des faits de violences conjugales doit être accueillie efficacement, il est nécessaire que chaque plainte soit enregistrée et traitée ».

« Aucune femme ne doit rester livrée à elle-même alors qu’elle a fait la démarche de faire appel aux forces de l’ordre pour la protéger. Le recrutement des 73 psychologues en commissariat y contribuera fortement, tout comme l’action des 261 intervenants sociaux en gendarmerie et police », a-t-elle ajouté.

A lire également

Lire également