PORT SEC D’ES-SENIA (ORAN) : Disparition du registre officiel des opérations d’importation

PORT SEC D’ES-SENIA (ORAN) : Disparition du registre officiel des opérations d’importation - Algérie

Pour des motifs de contrôle des produits d’importation, l’on nous informe que le registre d’enregistrement des produits d’importation a disparu des bureaux de la direction du port sec d’Es-Senia, selon des informations recueillies auprès de quelques importateurs sélectionnés au niveau de l’ensemble des wilayas de la région d’Oran.

Ce registre est côté et paraphé par le procureur de la République de la wilaya d’Oran. Concernant cette disparition de ce fameux document de contrôle des opérations des produits d’importation,  qui devrait en principe attirer l’attention des importateurs indélicats qui font passé frauduleusement des dossiers lourds d’importation des produits de base et qui se chiffrent à des milliards de centimes. Actuellement,  l’alerte a été donnée au niveau du port d’Es-Senia, d’où  les contrôles inopinés ont permis de découvrir certaines marchandises ne remplissant pas les conditions d’étiquetage comme le stipule la loi et, qui  ont été traités sous de fausses déclarations. Selon nos sources, la commission centrale d’enquête, qui a séjourné durant plusieurs jours à Oran, aurait mis au jour plusieurs anomalies, alors que ses conclusions restent pour le moment inconnues. Seulement, les choses ne sont pas restées là, puisque l’on vient d’apprendre, de ces mêmes sources, qu’une inspection territoriale dépêchée par la Direction du commerce à Oran a découvert la disparition de plusieurs procès-verbaux d’inspection. Elle aurait même désigné un responsable, le chef d’inspection d’Oran-Centre, qui serait accusé de graves manquements, à savoir : la destruction de documents officiels qui est un délit puni par le code pénal. À ce jour, les employés du secteur, qui ont salué la réaction de la tutelle, attendent avec impatience que des mesures soient prises et que des sanctions touchent réellement ceux qui ont sali la réputation du secteur. Par ailleurs, et selon des membres du syndicat, certaines parties favorisent des commerçants au détriment des lois et réglementations en vigueur. Les contestataires prévoyaient même d’observer une grève générale dans les prochains jours pour attirer l’attention de leur tutelle. Mais les choses ont vite avancé et le ministère du Commerce a dépêché cette commission d’enquête avant que les travailleurs ne paralysent le secteur. Des syndicalistes confient que des agents de contrôle ont subi des pressions et autres intimidations pour abandonner toutes les poursuites et enquêtes sur des affaires scabreuses. En attendant les résultats de cette enquête, la Direction du commerce est sur un volcan en phase d’éruption, une histoire qui risque d’en éclabousser plus d’un sur la place d’Oran.

 

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