BEJAIA – 3310 tonnes de poissons, toutes espèces confondues, ont été débarquées dans les trois ports dédiés à la pêche que compte la wilaya de Bejaia durant l’année 2022, marquant une augmentation appréciable comparativement à la saison 2021, qui a enregistré une capture de 2912 tonnes, selon la direction locale de la pêche et des ressources halieutiques.
L’augmentation de la capture du poisson est due « essentiellement » à « l’état favorable de la météo et de la mer » dont la persistance durant l’année dernière a permis aux pêcheurs de multiplier les sorties et d’assurer ainsi plus de prises, a expliqué le directeur du secteur Abdelkrim Boudjemai.
Le directeur a relevé qu’en automne dernier, et en raison du facteur météo favorable, « le poisson était relativement abandon et accessible à des prix relativement modestes ».
Sur les étals des poissonniers, il était aisé de trouver du poisson bleu, dont la sardine, la Boumechita, et la sawrelle, à moins de 500 dinars le kilo, ou du poisson blanc, notamment le rouget, le gros yeux, voire même le merlan et la crevette Blanchette, frétillant à peine au-dessus de 1.000 dinars le Kilo.
Depuis le début de l’année, il a été néanmoins constaté une envolée des prix en raison d’une météo défavorable et dont l’impact a été la raréfaction du produit, est-il souligné.
La wilaya de Bejaia qui compte trois ports de pêches que sont Bejaia, Tala Ilef et Beni Ksila et quelques plages d’échouage d’envergure modeste, rassemble une flottille de 314 embarcations dont 16 chalutiers et une centaine de petits métiers susceptibles lorsque les conditions s’y prêtent d’aller au-delà du cap de 4000 tonnes, selon les chiffres de la direction du secteur.
Par le passé, la région, avec un équipement moindre, a déjà affiché « des performances nettement meilleures » atteignant par moments des stocks annuels de plus de 7.000 tonnes avant de s’effondrer jusqu’à 2.000 tonnes au début des années 2000, rappelle la même source.
Avec l’entrée en production des élevages aquacoles qui vont générer un stock de poisson, notamment de la dorade, de 275 tonnes, il est attendu, d’ici la fin de l’année, voire d’ici le mois de juin prochain, une production pouvant atteindre 1.000 tonnes, selon les prévisions de la direction de la pêche.
A noter, 14 cages, empoissonnées à l’aide de 3,2 millions d’alevins en 2022, vont entrer en production au cours de l’année 2023 et vont renforcer l’arrivage sur le marché par une quantité complémentaire « très appréciable » de poissons, « pouvant atteindre le tiers des captures actuelles », a souligné M. Boudjemaiai.
Le directeur qui a estimé la production de loup de mer à 70 tonnes en 2023, a souligné la mise en service prochainement d’un élevage d’huitre de 300.000 naissains.
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