« Si la CNAS assure un taux de remboursement acceptable sur les médicaments, il n’en est pas de même pour les radios et les analyses médicales, dont le remboursent est quasi inexistant », ont soutenu des intervenants à cette rencontre, estimant que cette situation constitue « une importante charge (financière) pour les malades, dont particulièrement ceux atteints du cancer, de maladies graves ou chroniques », ont-ils souligné.
Selon Baghdadi Reda, représentant de l’association « El Badr » d’aide aux malades du cancer, « les dépenses inhérentes aux médicaments, radios, analyses et autres frais de transport nécessités pour un malade du cancer peuvent parfois dépasser les 100.000 da, à la fois », a-t-il fait savoir à l’occasion.
D’ou son appel pour des « textes de loi prenant en charge les personnes démunies, parmi les malades du cancer non assurés sociaux, parallèlement à une loi pour assurer leur protection et soutien financier, ceci d’autant plus », a-t-il ajouté, que de « nombreux malades souffrent de plusieurs maladies à la fois, rendant leur prise en charge financière par leur famille, fort difficile », est-il déploré.
Il est soutenu dans cette revendication par Saàdi Karima, représentante de l’association « El Fedjr » d’aide aux malades du cancer, qui a appelé, à son tour, à l' »actualisation de la loi de 2007 et son agrément, en vue d’assurer plus d’avantages aux assurés sociaux auprès de la CNAS ».
Même tempo pour le secrétaire général de la fédération de wilaya des retraités, Mohamed Kouhil, qui a mis en avant le fait qu’une majorité des retraités sont des personnes âgées souffrant de maladies chroniques, et partant requérant régulièrement des analyses et radios médicales, qui ne sont pas remboursées, appelant, par là, à l' »impératif de l’institution de lois pour remédier à cette situation préjudiciable pour leur maigre bourse », a-t-il estimé.
Les participants à cette rencontre ont abordé de nombreux autres problèmes dont se plaignent les assurés sociaux, notamment le remboursement des frais de transport d’une wilaya à une autre, et l’accélération des procédures de remboursement et de traitement des dossiers médicaux, pour une meilleur promotion de ce service public.
« Nous veillons à assurer un accompagnement des malades parmi les assurés sociaux, dans un cadre légal et humain, mais il se trouve que la CNAS est régie par une législation fixe, à laquelle il est impossible de déroger », a assuré, pour sa part, la directrice de l’agence locale de cette caisse, Samira Letreche.
Elle s’est, néanmoins, engagé à « transmettre les doléances exprimées durant cette rencontre au ministère de tutelle, en vue de trouver des solutions au service de l’intérêt général », a-t-elle dit, non sans affirmer que le « système de l’assurance sociale en Algérie est parmi les meilleurs ».
L’agence CNAS de Blida assure une couverture sociale à un taux de 90% de la population, représenté par plus de 1.288.000 assurés sociaux et ayants droits, sur une population globale d’1.300.000 âmes, selon les chiffres fournis durant cette rencontre.
Alors qu’un flou juridique entoure l’activité des analyses médicales : Querelle entre laboratoires et pharmacies