Pêche: un changement global dans la gestion du secteur pour répondre à la demande et encourager l’investissement - Algérie

Pêche: un changement global dans la gestion du secteur pour répondre à la demande et encourager l’investissement

Pêche: un changement global dans la gestion du secteur pour répondre à la demande et encourager l'investissement

ALGER- Le ministre de la Pêche et des Productions halieutiques, Sid Ahmed Ferroukhi, a fait état mardi à Alger, d’une vision nouvelle pour la gestion du secteur permettant de consacrer un modèle intégré de suivi de la traçabilité du produit, d’augmenter les capacités de production, d’encourager l’investissement et de prendre en charge les professionnels.

Invité mardi à la Radio nationale, M. Ferroukhi a indiqué que son secteur prônait « un changement global de la structuration du secteur, à travers l’adoption d’un mode de gestion intégré, à partir du produit jusqu’au consommateur ».

Le ministre a également mis en avant la nécessité d’organiser le marché national des poissons, dont la sardine, à travers une conciliation entre la demande et la production, ce qui permettra, selon lui, de maîtriser les prix.

A ce propos, M. Ferroukhi a imputé la hausse du prix de la sardine à l’augmentation des coûts des intrants ou moyens entrant dans l’opération de pêche de ce type de poissons, ajoutant que les coûts de l’acquisition des moyens et équipements de pêche ont connu une hausse, ces dernières années, tels le carburant, le filet et chalutiers et autres, impactant ainsi les prix.

Pour le ministre, la hausse du prix de la sardine s’explique aussi par des raisons d’ordre biologique, à savoir des ressources halieutiques limitées et sujettes à la biorégulation et un marché qui n’est pas suffisamment approvisionné par rapport à la demande.

Ainsi, explique encore le ministre, le secteur œuvre à augmenter la production d’autres espèces de poissons et à exploiter d’autres zones de pêche.

Et d’ajouter  » si les conditions de travail venaient à être améliorées, le produit sera disponible en abondance lors de sa saison biologique, ce qui créera un équilibre entre l’offre et la demande et rendre, ainsi, les prix à la portée des consommateurs ».

Se référant aux études scientifiques, le premier responsable du secteur a fait savoir que les ressources halieutiques en Algérie, s’élevaient actuellement à 350.000 tonnes, mais, a-t-il ajouté, nous ne pouvons les exploiter en entier, en raison de leur épuisement et qu’il importe d’en exploiter un tiers et laisser les deux tiers se reproduire ».

Rappelant l’existence de zones en hautes mers, disposant de plusieurs espèces de ressources halieutiques de transit, telles l’espadon, le thon germon, le même responsable a fait savoir que ces ressources sont exploitées, aux moyens de 18 chalutiers destinés à cet effet ».

Le programme du secteur vise à porter le niveau des productions halieutiques à 166.000 tonnes, à créer 30.000 nouveaux emplois et à mettre au point un système productif halieutique construit avec des moyens et intrants produits localement.

Concernant la filière aquaculture, le ministre a fait état de 30 exploitations aquacoles dont dispose l’Algérie, avec comme objectifs, de réaliser 100 exploitations au moins et ce, en vue de parvenir à un plafond quantitatif considérable qui aura un impact positif sur les prix », a-t-il prédit.

A titre de précision, le ministre citera les résultats satisfaisants obtenus notamment dans les régions du Sud, telles El Oued, Biskra et Ouargla, où des espèces visant en eaux douces ont été développées à des prix raisonnables, tels le poisson-chat qui se reproduit dans la région de Djanet à Illizi et d’autres espèces comme la crevette.

Il convient de rappeler que le Président de la République, M. Abdelmadjid Tebboune a indiqué, dans le dernier Conseil des ministres, que l’Algérie possède une importante façade maritime, qui la qualifie à l’édification d’une industrie de la pêche en sortant des méthodes classiques suivis actuellement et en s’affranchissant des pratiques bureaucratiques qui limitent l’ambition du secteur, avec la nécessité pour les pêcheurs de s’organiser en coopératives.

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