Pêche : préparation d’un cahier de charge relatif aux investissements de l’industrie aquacole

ALGER – Le ministre de la Pêche et des Productions halieutiques, Sid Ahmed Ferroukhi, a annoncé mardi à Alger l’élaboration d’un nouveau cahier de charge liés aux financements des investissements dans le secteur de l’industrie aquacole.

S’exprimant à l’issue de la clôture du premier atelier national sur la promotion de l’industrie du secteur aquacole tenu par visioconférence avec la participation des investisseurs, des banques et des assurances, M. Ferroukhi a mis l’accent sur l’intérêt d’investir dans cette industrie notamment dans la fabrication de cages flottantes.

Le ministre de la Pêche a soutenu que « cette industrie locale permettra de réduire le coût du matériel importé en devise ainsi que les coûts de la production halieutique qui se répercutera forcément sur le prix du poisson ».

Il a précisé que le nouveau cahier de charges s’appuiera sur la promotion de l’aquaculture en associant les experts et les chercheurs et en s’inscrivant dans la stratégie du développement durable du secteur à l’horizon 2024.

Lors de cette rencontre, le ministre de la Pêche a recommandé aux acteurs du secteur de l’aquaculture à préparer une plate forme numérique comportant les données concernant les investisseurs afin de développer le matériel de l’industrie aquacole en Algérie.

« La plate forme permettra de créer une synergie entre les producteurs, les industriels et les porteurs de projets afin de développer la production de matériels aquacoles, en fonction des besoins des opérateurs privés, de manière à réduire progressivement les importations » a affirmé M. Ferroukhi.

« Il est nécessaire de passer d’une activité de subsistance à une pratique aquacole professionnelle à grande échelle et moderne, et ce, à travers l’industrialisation de l’activité de l’aquaculture qui joue un rôle important dans la production et la croissance économique », a-t-il fait également savoir.


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Les objectifs fixés par la stratégie sectorielle se basent, a-t-il poursuivi, sur l’encouragement de la production nationale par l’investissement et l’accompagnement des porteurs de projets, notamment en matière de développement des activités connexes.

Actuellement, la plus grande partie des équipements utilisés dans l’aquaculture sont importés, ce qui rend onéreux les coûts de production, ont expliqué les initiateurs de cet atelier tenu au siège du ministère, tout en soulevant les difficultés liées à la réparation ou le remplacement des équipements en panne entraînent qui entraîne une hausse des coûts de gestion.

Quant aux investissements réalisés dans le secteur aquacole, ils ont affirmé que ce créneau qui est en plein essor compte plus de 70 fermes aquacoles et continentales en phase d’exploitation.

Afin d’assurer un développement stable et durable de cette activité, les participants à l’atelier ont préconisé de développer une stratégie permettant de regrouper les compétences en ingénierie aquacole indispensable au développement d’équipements et de matériels aquacoles adaptés et répondant aux normes internationales.

Les experts ont prévenu en outre que la dépendance excessive de l’importation des équipements risque d’engendrer des facteurs qui limiterait le développement des activités connexes, d’où l’impératif de développer cette industrie.

L’atelier sur le développement de l’industrie aquacole a permis aux parties prenantes de faire un état des lieux pour l’identification des capacités de fabrication de matériels et d’équipements d’aquaculture en Algérie.

Cet atelier a permis aussi de discuter autour des voies et moyens à adopter permettant de promouvoir et de développer un complexe industriel de fabrication de matériels et d’équipements aquacoles (les cages, filets, flotteurs, bouées, aussières, chaînes d’amarrage) pour améliorer l’efficacité des établissements d’aquaculture.

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