Patrimoine subaquatique: une conférence extraordinaire du Conseil consultatif de l’UNESCO

Patrimoine subaquatique: une conférence extraordinaire du Conseil consultatif de l'UNESCO

ALGER- Des experts et contrôleurs internationaux ont pris part, lundi à Alger, à un conférence extraordinaire du Conseil consultatif scientifique et technique (STAB) relevant de l’Organisation des Nations Unies pour l’éducation, la science et la culture (UNESCO), avec pour thème la valorisation de la convention de l’UNESCO sur la protection du patrimoine culturel subaquatique, adoptée en 2001.

Les intervenants à cette conférence, organisée pour la 1ère fois en dehors du siège de l’Unesco, ont présenté leur évaluation sur la convention depuis son adoption, les entraves auxquelles elle se heurte sur le terrain, et les initiatives de certains pays dans le cadre du STAB visant à valoriser et sauvegarder leur patrimoine englouti, à l’instar des vestiges du lac « Atitlan » de Guatemala (civilisation Maya).

« Le choix de l’Algérie à ce Conseil en 2017, puis sa présidence par ce même pays en 2019, ouvre de grandes perspectives de coopération dans le domaine du patrimoine subaquatique », a indiqué le ministre de la Communication, Porte-parole du Gouvernement et ministre de la Culture par intérim, Hassan Rabehi dans une allocution lue en son nom par le président du STAB et directeur du Centre national de recherche en archéologie (CNRA), Toufik Hammoum.

Il a ajouté également que le ministère, représenté par le CNRA, accordait « un intérêt particulier » à ce patrimoine dans ses programmes de recherche.

Le STAB regroupe 14 pays membres dont l’Argentine, l’Afrique du Sud, le Maroc, la Slovénie, le Mexique et l’Algérie.

Indiquant que cette rencontre constituait une occasion pour les experts algériens de bénéficier de l’expérience des pays participants en matière de préservation et de valorisation du patrimoine algérien subaquatique, M.Hammoume a déploré, en revanche, « l’absence, à ce jour, d’une évaluation scientifique et archéologique, sérieuse et méthodique » de ce patrimoine algérien.  


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A ce titre, l’intervenant a rappelé l’ouverture par son centre d’un atelier en 2017 en vue d’élaborer à nouveau une cartographie du patrimoine englouti sur le littoral algérien et préparer une stratégie pour sa préservation, avec la participation d’un groupe de chercheurs relevant du centre.  

La convention de l’UNESCO de 2001, signée, jusqu’à ce jour, par 62 pays dont l’Algérie, vise la valorisation et le sauvegarde du patrimoine culturel mondial subaquatique. 

L’Algérie regorge de plusieurs vestiges subaquatiques tout au long de ses côtes méditerranéennes qui restent, dans leur ensemble, non valorisées, précisent les experts. 

Pour sa part, le Musée public national maritime avait annoncé en début 2019 la découverte de 23 canons de l’époque ottomane immergés par les eaux du site le Rocher blanc, à Cherchell (Tipaza).

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