Le ministre de l’Industrie et de la Production pharmaceutique, Ali Aoun, a reçu hier, mardi 8 octobre 2024, une délégation de haut niveau du groupe italien « Iveco », spécialisé dans la fabrication de véhicules, dans le cadre d’une démarche préliminaire visant à établir une usine de production de véhicules utilitaires de taille moyenne et lourde en Algérie. La rencontre, qui s’est tenue au siège du ministère de l’Industrie, a vu la participation du directeur régional d’Iveco pour la région Afrique du Nord et le Moyen-Orient, Impiloso Carmelo, ainsi que de l’ambassadeur d’Italie en Algérie, Alberto Cottillo.
Iveco vise à répondre aux besoins du marché algérien avant de se tourner vers l’exportation
Au cours de la réunion, la délégation d’Iveco a présenté un exposé détaillé sur le projet, clarifiant la politique adoptée par le groupe italien dans le secteur de la fabrication de véhicules. Selon les informations fournies, le partenaire italien a déjà entamé les démarches pour la création de l’usine en collaboration avec le partenaire algérien. Dans sa première phase, le projet se concentrera sur la satisfaction des besoins du marché local algérien en véhicules utilitaires moyens et lourds, tandis que la seconde phase sera axée sur l’expansion de la production pour l’exportation vers les marchés étrangers.
Cette orientation reflète les stratégies des grandes entreprises qui voient en l’Algérie un marché prometteur et un point de départ pour l’expansion en Afrique et au Moyen-Orient. Grâce à ce partenariat, le groupe italien vise à renforcer sa présence dans la région tout en tirant parti des ressources humaines et des compétences locales, en plus de répondre à la demande intérieure croissante en véhicules.
Valorisation des relations algéro-italiennes
Le ministre de l’Industrie, Ali Aoun, a souligné lors de la rencontre l’importance des relations bilatérales exceptionnelles entre l’Algérie et l’Italie, qui continuent d’évoluer dans divers domaines, notamment dans les secteurs de l’industrie et de la production pharmaceutique. Il a ajouté que cette coopération représente un pilier fondamental pour dynamiser le développement économique en Algérie, en particulier dans le domaine de la fabrication locale.
Aoun a insisté sur la nécessité de bâtir une véritable industrie automobile en Algérie, reposant sur un taux élevé d’intégration locale, ce qui implique de s’appuyer sur des fournisseurs et des sous-traitants locaux dans la chaîne de production. Il a également souligné l’importance de respecter le cahier des charges établi par le ministère, qui contient des conditions claires pour obtenir l’agrément permettant de démarrer l’activité industrielle dans les meilleurs délais.
Cahier des charges : un pas vers une industrie intégrée
Les affirmations du ministre Ali Aoun sur l’importance du respect du cahier des charges s’inscrivent dans le cadre de la stratégie du ministère visant à garantir que l’industrie locale soit capable d’offrir une réelle valeur ajoutée. Le cahier des charges établi par le ministère de l’Industrie vise à garantir que les projets de fabrication en Algérie ne se limitent pas à un simple assemblage, mais impliquent une part significative de fabrication locale. L’atteinte de cet objectif permettra de créer de nouveaux emplois, d’améliorer l’efficacité productive et de contribuer au renforcement de l’économie nationale.
Le cahier des charges constitue une garantie pour le succès des projets d’investissement, en veillant à ce qu’il y ait une dépendance vis-à-vis des fournisseurs locaux et des sous-traitants pour l’approvisionnement en pièces automobiles, ce qui contribuera au développement des industries auxiliaires et renforcera la capacité de l’Algérie à rivaliser sur les marchés régional et international.
Perspectives prometteuses pour le marché algérien
L’Algérie est l’un des plus grands marchés automobiles de la région africaine, où la demande de véhicules utilitaires est en forte hausse en raison du développement continu de divers secteurs économiques tels que l’agriculture, l’industrie et les infrastructures. Cette croissance ouvre la voie à de nombreuses entreprises mondiales souhaitant investir en Algérie afin de répondre à cette demande croissante.
La société italienne Iveco considère le marché algérien comme une opportunité stratégique inestimable, non seulement pour élargir sa part de marché en Algérie, mais aussi pour tirer parti de la position géographique de l’Algérie en tant que pont entre l’Afrique et l’Europe, facilitant ainsi les opérations d’exportation à l’avenir.
La fabrication locale comme partie intégrante de la stratégie nationale
L’investissement dans l’industrie automobile fait partie de la vision de l’Algérie pour diversifier son économie, loin d’une dépendance exclusive aux ressources naturelles. Le gouvernement algérien déploie d’importants efforts pour encourager les investissements dans divers secteurs industriels, en particulier l’industrie automobile, en offrant de nombreuses facilités aux investisseurs, telles que des exonérations fiscales et des incitations financières.
L’objectif final est de créer une industrie automobile intégrée et solide, fondée sur une base solide d’industries auxiliaires, capable de rivaliser sur les plans régional et international. De plus, le développement du secteur automobile contribue à l’introduction de technologies modernes en Algérie et à la formation de ressources humaines locales, ce qui améliore le niveau de compétence technologique du pays.
Avenir de l’industrie automobile en Algérie
Le projet de fabrication de véhicules utilitaires en Algérie en collaboration avec Iveco représente un pas important dans le renforcement de l’économie algérienne. Grâce à la coopération avec le partenaire italien et aux ambitions de développement de la fabrication locale, ce projet devrait contribuer à la création de milliers d’emplois et au développement des compétences locales dans ce domaine vital.
En outre, ce partenariat fait partie de la stratégie de l’Algérie pour développer l’industrie automobile et la rendre compétitive sur le plan international. Le gouvernement algérien mise sur le fait que ces projets deviendront des moteurs de croissance économique durable, renforçant la position de l’Algérie en tant que base industrielle importante dans la région
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