Ouyahia: «En Syrie ça a commencé par des fleurs, ça s’est terminé en sang»

Les Algériens manifestent dans plusieurs villes du pays contre une nouvelle candidature du président Bouteflika à la présidence. Des rassemblements dont le pays n’était plus habitué et que les participants veulent pacifiques, encore traumatisés, pour certains, par la décennie de guerre civile. Le premier ministre, Ahmed Ouyahia, est revenu sur les manifestation pacifiques tenues vendredi passé, dans lesquelles les manifestants ont accueilli les policiers avec des fleurs. Lors d’une séance de réponses aux questions des députés ce jeudi, Ahmed Ouyahia a fait savoir que le mouvement de la rue ne réglera rien. Hué par plusieurs députés, ce dernier a levé son verre d’eau pour boire une gorgée, en attendant que l’orage passe. «Des manifestants heureux ont offert des roses aux policiers. Les marches en Syrie ont commencé par des fleurs et se sont terminées par le sang. Nous ne voulons pas le chaos dans notre pays », a-t-il proféré. «Depuis une semaine, j’ai dit que nous sommes heureux que ces manifestations soient pacifiques et elles sont un droit constitutionnel. Nous sommes confiants en les enfants de l’Algérie mais nous avons peur des manipulations et des manœuvres »,a-t-il martelé. «Je vous rappelle 1991, c’était comme aujourd’hui. Je lis maintenant qu’il y a un appel à la grève, je rappelle la grève de 1991 »,a-t-il réitéré.

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