ALGER – La 21e édition du Salon de l’agriculture, de l’élevage et de l’Agro-industrie « SIPSA-FILAHA & Agrofood » s’est ouverte, lundi, avec la participation de plus de 600 exposants représentant 38 pays.
Le coup d’envoi de cette manifestation économique qui s’étalera du 22 au 25 mai en cours a été donné par le ministre de l’Agriculture et du Développement rural, Mohamed Abdelhafid Henni et le ministre de l’Economie de la connaissance, des Start-up et des Micro-entreprises, Yacine El-Mahdi Oualid, en présence du ministre sénégalais de l’Agriculture, de l’Equipement rural et de la Souveraineté alimentaire, Aly Ngouille Ndiaye, dont le pays est l’invité d’honneur de cette édition.
Le ministre de l’Agriculture a mis en avant l’importance de cet évènement qui se veut « un espace réunissant les professionnels dans divers domaines en rapport direct ou indirect avec le secteur de l’agriculture en particulier et la sécurité alimentaire en général ».
Il a rappelé « la stratégie de développement du secteur à l’horizon 2025-2030-2035 visant principalement à augmenter la production notamment les cultures stratégiques en vue de répondre aux besoins nationaux et réduire les importations et contribuer à la diversification des revenus du pays par l’exportation.
La valeur de la production agricole s’est élevée, en 2022, à plus de 4500 milliards de DA (plus de 33 milliards de dollars), soit une hausse de 38 % par rapport à 2021 avec 3500 milliards de DA, a fait savoir M. Henni qui a souligné que le taux de couverture des besoins alimentaires à partir de la production nationale s’est établi à 75 %.
Dans ce cadre, le ministre a mis en relief le rôle du « Plan national de relance de l’investissement agricole qui repose sur plusieurs axes, dont l’investissement structurant dans le cadre de l’Office de développement de l’agriculture industrielle en terres sahariennes (ODAS), lequel a principalement pour mission la promotion des cultures industrielles stratégiques (céréales, plantes à huile et à sucre) ».
Il a en outre souligné « le soutien apporté par l’Etat à tous les opérateurs économiques en matière d’investissement, et ses efforts de lutte contre la bureaucratie à travers des systèmes numériques innovants facilitant l’opération de souscription aux différents programmes », citant « la dotation de l’ODAS et d’ONTA de plateformes numériques garantissant le principe de transparence en matière d’accès au foncier agricole ».
M. Henni a évoqué, par ailleurs, « la création d’un réseau de plateformes logistiques au niveau de plusieurs wilayas du Sud aménagées selon les normes internationales, et dédiées au stockage et au conditionnement des produits agricoles », affirmant que cette démarche « reflète la volonté de l’Algérie de développer les grandes capacités des wilayas du sud dans la production et l’exportation, notamment vers les pays africains ».
Concernant la coopération Sud-Sud, le ministre a souligné que « l’Algérie poursuit ses efforts tendant à développer l’économie dans le continent africain dans tous les domaines, y compris la sécurité alimentaire ».
Pour M. Henni, « la réalisation de l’autoroute transsaharienne reliant six (6) pays de l’Afrique du Nord et du Sahel, et l’ouverture des deux postes frontaliers terrestres « Mustapha-Ben Boulaid » avec la Mauritanie et « Taleb Larbi » avec la Libye, sont de bons indicateurs de la volonté ferme des autorités supérieures du pays de relancer l’économie nationale et le commerce africain ».
De son côté, le ministre sénégalais de l’Agriculture, de l’Equipement rural et de la Souveraineté alimentaire, Aly Ngouille Ndiaye, a exprimé la volonté de son pays de coopérer avec l’Algérie pour renforcer la sécurité alimentaire durable sur le continent et faire face aux défis géostratégiques et environnementaux auxquels est confronté le secteur.
La participation de la partie sénégalaise s’inscrit, selon M. Ndiaye, dans le cadre de « la relance de la dynamique de coopération entre les deux pays en la matière », rappelant la stratégie de son pays, mise au point en 2014, qui vise l’autosuffisance alimentaire dans les filières stratégiques, notamment le riz, le maïs et le blé, la promotion de l’agriculture familiale, la mécanisation du secteur et l’encouragement des investisseurs privés.
Parallèlement à cet événement économique, organisé sous le patronage du ministre de l’Agriculture et du Développement rural, se tient pour la première fois une exposition sur les industries agroalimentaires en Afrique « Africa Agrifood », laquelle constitue, selon M. Henni, « une opportunité propice aux pays du continent pour échanger des expériences et renforcer les échanges commerciaux dans le cadre de la coopération Sud-Sud », outre le Salon de la pêche durable et des produits halieutiques (Djazaqua).
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