Ouverture à Djibouti de la 10e retraite de haut niveau de l’UA sur la promotion de la paix et de la sécurité en Afrique

Ouverture à Djibouti de la 10e retraite de haut niveau de l'UA sur la promotion de la paix et de la sécurité en Afrique

DJIBOUTI-La 10e retraite de haut niveau de l’Union africaine (UA) sur la promotion de la paix, de la sécurité et de la stabilité en Afrique a débuté mardi dans la capitale djiboutienne.  

Présidée par le chef de l’Etat djiboutien, Ismaïl Omar Guelleh, cette réunion à laquelle participent les envoyés spéciaux de l’UA ainsi que les représentants de diverses organisations internationales avait pour thème « Gouvernance et réforme du secteur de la sécurité en Afrique : évolution des principes et des pratiques des interventions dans les domaines de la prévention, du rétablissement et de la consolidation de la paix ».  

L’objectif de cette retraite est d’examiner les instruments et les partenariats existants dont dispose l’UA en matière de réforme et de gouvernance du secteur de la sécurité, ainsi que leur efficacité dans l’optique de la prévention, de la gestion et de la résolution des conflits, a précisé l’UA dans un communiqué.  

Elle servira également à lancer une auto-évaluation constructive des efforts de prévention de conflits internationaux et continentaux, du rétablissement et de consolidation de la paix en Afrique.  

Le président Guelleh a rappelé que la gouvernance du secteur de la sécurité est plus que jamais au cœur des priorités des dirigeants africains pour la stabilisation du continent.

« L’Afrique fait face à de multiples défis qui nécessitent un secteur de sécurité dont les compétences sont clairement articulées. Il s’agit de conjuguer défense de l’ordre et libertés sans que ces deux piliers de la modernisation des Etats soient porteurs d’instabilité », a-t-il dit.  

Selon lui, l’expansion de la menace terroriste dans la Corne de l’Afrique et dans la bande sahélo-saharienne appelle à une réflexion sur la gouvernance des forces de défense ainsi que de l’appareil judiciaire des pays africains.  

En ce qui concerne la conception de la médiation, le chef de l’Etat djiboutien a plaidé pour l’adoption d’une approche nouvelle dans laquelle le médiateur se doit non seulement d’identifier les déclencheurs d’instabilité mais également les facteurs structurels.  

Le secrétaire général adjoint des Nations Unies pour les opérations de maintien de la paix, Jean-Pierre La Croix, a estimé pour sa part que ces travaux permettront de réfléchir aux défis du contexte mondial et continental de la paix et de la sécurité en se référant aux menaces transnationales qui affectent le monde dans son ensemble.  

De son coté, le président de la Commission de l’UA, Moussa Faki, a fait savoir que cette retraite portera sur la nécessité d’assurer la transformation des forces de défense et de sécurité africaines en des institutions nationales de sécurité professionnalisées, soumises à un contrôle civil, afin de prévenir la rechute des conflits et de maintenir les efforts de stabilisation et de consolidation de la paix dans le continent.

Un point de vue partagé par le secrétaire à la paix et à la sécurité de l’UA, Smail Chergui, qui a salué des finalités qui serviront à relever les défis de l’intégration de la dimension des réformes du secteur de la sécurité et de la gouvernance dans la prévention des conflits, la médiation et la mise en œuvre effective des accords de paix.  

Environ 100 dignitaires et responsables de la paix de l’UA, des Communautés économiques régionales et des mécanismes régionaux (CER/MR), des membres du système des Nations Unies et des experts de l’UA ainsi que des membres du Réseau de femmes africaines dans la prévention des conflits et la médiation (FemWise-Africa), des universitaires renommés, des experts et partenaires de l’UA prennent part à ces assises.

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