Ouargla: Wafa Mouassa, une passionnée qui a su développer diverses expériences agricoles

OUARGLA – Dans un environnement professionnel favorable aux recherches et applications scientifiques, Wafa Mouassa, une passionnée du monde agricole, ayant également un profil d’ingénieure agronome, a su développer diverses expériences agricoles à Ouargla.

Responsable de la ferme de démonstration et de production de semences (FDPS) de Hassi-Benabdallah (15 km Nord d’Ouargla), relevant de l’Institut technique de développement de l’agriculture saharienne (ITDAS-Biskra), Mme Mouassa, elle-même issue d’un milieu agricole, est diplômée en 2009 d’une Licence d’ingénieur agronome, spécialité amélioration des semences et végétaux de l’Université Mohamed Khider (Biskra), puis titulaire d’un Master2 spécialité systèmes d’irrigation en régions sahariennes.

Approchée par l’APS dans son milieu de travail, elle a fait part de sa « grande passion pour le travail de terrain et le suivi des nouveautés du monde agricole », lors de l’exercice de ses missions en tant qu’ingénieure agronome dans le cadre de l’insertion professionnelle à l’ITDAS, qui ont amené les responsables de l’Institut à lui « confier la charge de la FDPS de Hassi-Benabdallah ».

« Depuis la prise en main de la ferme en 2017, mon intérêt s’est porté sur la recherche concernant les variétés de semence à fort rendement, à moindre coût et adaptées aux spécificités climatiques et naturelles des régions sahariennes (aridité et salinité) », a-t-elle confié.

Ainsi, a pu réaliser des résultats « intéressants » à travers la culture de certaines espèces végétales, telles que le Moringa, le Jujubier et le Quinoa, ainsi que des plantes aromatiques et médicinales et des légumineuses menacées de disparition, en plus d’établir des fiches techniques pour chaque plante et ses particularités.

Des expériences « réussies » ont également été menées par l’ingénieure dans le domaine des plantes aquatiques, à l’instar de la lentille d’eau et l’Azolla, utilisées comme compléments alimentaires dans la pisciculture et la cuniculture et comme fertilisants des sols, en plus de l’expérience d’intégration de l’activité aquacole dans l’agriculture.

 

La FDPS, un espace ouvert aux universitaires et agriculteurs

 

Les efforts de l’ambitieuse Mme.Mouassa ont permis, avec le concours de divers partenaires, de faire de la FDPS un espace ouvert durant toute l’année aux étudiants universitaires pour les besoins de leurs travaux de recherche et d’application et, aussi, aux agriculteurs venant s’enquérir des nouveautés et techniques en matière de cultures végétales, fertilisation des sols, irrigation et acquisition de semences produites par la ferme.

S’agissant de l’apiculture, la ferme a mis en place un rucher pédagogique pour le déroulement des études techniques et scientifiques sur la cellule et sur la recherche sur les voies de préservation de la reproduction de l’abeille saharienne, notamment la Reine, a encore fait savoir sa responsable.

De plus, forte de sa formation et compétences académique et de terrain, Wafa Mouassa anime périodiquement des cycles de formation et des journées de vulgarisation au profit des étudiants, des agriculteurs, des porteurs de projets et des investisseurs pour contribuer à la dynamisation du secteur à Ouargla et en faire un pôle agricole d’excellence.

Elle ambitionne par ailleurs, de contribuer à la préservation d’espèces végétales locales et d’encourager la généralisation de leur culture dans les zones sahariennes, participant ainsi à la promotion de l’économie locale et nationale.

Trentenaire et mère de deux fillettes, Mme Mouassa œuvre à concilier vie familiale et professionnelle, sachant qu’elle encadre une quinzaine de travailleurs (professionnels, techniciens et ingénieurs agronomes) dans une ambiance professionnelle qu’elle qualifie de ‘’familiale’’.

Toute déterminée qu’elle est, elle entend poursuivre, pour peu que les moyens humains et matériels lui soient offerts, ses recherches dans le monde végétal et à se lancer dans de nouvelles expériences « inédites » dans la wilaya, d’autant plus que la FDPS dispose d’espaces non exploités.

Considérée comme un cadre modèle, elle saisit l’opportunité de la journée du 8 mars pour conseiller à la femme en générale, et la travailleuse en particulier, de ‘’faire preuve de détermination, de forte volonté et d’esprit de Challenge, de ne guère douter de ses compétences scientifiques et professionnelles, et de s’engager résolument vers la concrétisation de ses ambitions’’, afin de s’imposer dans la société.

 

A lire également

Lire également