ORAN – Des chercheurs participant à un séminaire national sur « le patrimoine culturel dans l’Ouest algérien », organisé lundi au musée national public « Ahmed Zabana » d’Oran, ont mis en exergue la nécessité de valoriser les sites archéologiques disséminés à travers les régions côtières de l’Ouest du pays, considérés comme des pôles touristiques par excellence.
L’attachée à la Conservation de ce musée, Fouzia Medjdoub, a souligné, lors de cette rencontre, qui s’inscrit dans le cadre de la célébration de la double fête de l’Indépendance et de la Jeunesse, que les sites archéologiques situées à travers les côtes Ouest du pays nécessitent des recherches d’exploration approfondies pour faire renaitre ces monuments, qui étaient considérés comme des comptoirs commerciaux et avaient une relation étroite avec les forts défensifs historiques de l’intérieur pour y faire parvenir des produits et des marchandises.
A titre indicatif, parmi ces sites figurent « Portus Magnus et « Les Andalouses » à Oran, Siga et Rechgoune (Aïn Temouchent), a souligné Mme Medjdoub, qui a animé une conférence intitulée « L’activité maritime à travers les collections muséales ».
Les côtes de la région Ouest du pays regorgent également d’anciens ports et abris, notamment à Aïn Temouchent, Oran, Tenes et Mostaganem, et le musée public national « Ahmed Zabana » conserve d’énormes collections muséales, notamment des ancres de navires, ainsi que 12 morceaux de mosaïque de « Portus Magnus », qui sont classés au patrimoine national, a souligné l’attachée à la Conservation de ce musée, Magherbi Fatima, qui a participé à la présentation de cette conférence.
La même intervenante a mis l’accent sur l’importance de valoriser ces sites, qui sont considérés comme un legs culturel et un pôle touristique, et pour approfondir des études sur les sites archéologiques situées à travers les villes côtières algériennes, en plus de mettre en avant d’autres sites, à l’instar du « port des Dieux » à Oran, mentionné dans certaines sources littéraires, mais dont aucune trace ne subsiste aujourd’hui.
Par ailleurs, le professeur Meguernata Bakhta de l’Université de Mascara a appelé à l’intensification des études universitaires sur le patrimoine culturel que recèlent les régions de l’Ouest du pays, et œuvrer à son écriture pour le préserver et le présenter aux générations futures.
Pour sa part, le Professeur Fouka Mohamed de l’Université de Chlef a indiqué que l’Algérie est un continent dans le domaine du patrimoine culturel, qui doit être mis en valeur et exploité, afin de développer le tourisme et œuvrer à la coordination entre l’université et les différents acteurs du champ culturel pour valoriser ce patrimoine, considéré comme un trésor, ainsi que l’implication de la société civile pour les faire connaitre, notamment le patrimoine immatériel.
Parallèlement à cette rencontre, qui a été marquée par la présence notable d’associations versées dans le patrimoine, de chercheurs universitaires spécialisés dans le patrimoine, le musée « Ahmed Zabana » a organisé une exposition renfermant plus de 50 objets d’art remontant à la préhistoire et au début de l’histoire, retrouvés dans différents sites archéologiques des wilayas de l’Ouest du pays.
Ce séminaire a été organisé par le musée national public « Ahmed Zabana » d’Oran, le Laboratoire d’études sociales, psychologiques et anthropologiques de l’Université de Relizane, le Laboratoire de la pensée islamique en Algérie de l’Université de Sidi Bel Abbes, l’Union des Jeunes pour le développement et la promotion de la citoyenneté et l’Association inter-wilayas pour la protection du patrimoine et la préservation de l’histoire locale de l’Ouest algérien.
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