Oran: nécessité d’une bonne gestion et de consommation des crédits financiers

ORAN – L’Inspecteur général de la Direction générale du budget au ministère des Finances, Zargout Djamel, a souligné mardi à Oran, l’importance de la bonne utilisation de l’argent public dans la gestion et la consommation des crédits financiers.

Dans son intervention, lors d’une journée d’étude sur l’application de la loi organique 15-18 relative aux lois de finance, M. Zargout a appelé à « faire davantage d’efforts pour concrétiser les nouvelles dispositions apportées par cette loi, qui encadreront l’élaboration d’un nouveau cadre budgétaire visant à faire bon usage des deniers publics ».

Il a rappelé que « dans le passé, les crédits financiers étaient accordés aux responsables pour consommer les sommes allouées au cours de l’année. Aujourd’hui, le concept a changé dans la nouvelle loi, de sorte que les crédits financiers sont accordés aux responsables et des normes et objectifs leur sont fixés, dont ils sont tenus responsables, à condition qu’ils soumettent des rapports sur la manière dont ces fonds sont dépensés en vue d’instaurer des règles de transparence et de bonne gestion de l’argent public ».

Pour sa part, la Directrice adjointe des études juridiques à la Direction générale du budget du ministère des Finances, Hadj Ali Nassima, a déclaré que la loi organique 15-18 relative aux lois de finances a introduit une « nouvelle manière de gérer les finances publiques, basée sur l’approche de la performance et le passage de l’approche de la gestion par les moyens à la gestion par les objectifs ».

Elle a, en outre, souligné que « le budget de l’Etat, depuis 2023, date d’entrée en vigueur de la nouvelle loi, est présenté sous forme de portefeuilles de sous-programmes et d’activités, afin de permettre aux intervenants de l’exécution du budget de contrôler les procédures et le décaissement de crédits financiers, notamment dans le domaine des investissements publics, qui ont une relation directe avec le citoyen ».

Dans le même contexte, elle a indiqué que « les opérations ou projets ne peuvent être enregistrés que lorsque les études sont prêtes, afin d’éviter une réévaluation et d’être mises en œuvre dans les délais spécifiés ».

Le wali d’Oran, Saïd Sayoud, a souligné, de son côté, que le lancement de la mise en œuvre de la loi organique 15-18 portant lois de finances devra « renforcer le contrôle et l’évaluation des performances de différents secteurs qui interviennent dans le cadre des nouvelles orientations de la gestion du budget de l’Etat et la réforme budgétaire ».

Il a ajouté que « ce changement structurel de la gestion des finances publiques de l’Etat, à travers cette loi, permettra de lier le budget général à la politique économique et sociale de l’Etat, et d’introduire la notion de transparence, en permettant au citoyen de visualiser diverses données et différentes règles pour les secteurs ».

Il a également relevé que « la nouvelle loi organique a marqué le passage d’un budget unilatéral d’équipement et de gestion à un budget d’objectifs et de résultats, introduisant un changement profond dans la gestion des fonds publics dans le but de rationaliser les dépenses, concrétiser les mécanismes de contrôle en vue de la protection des deniers publics ».

Cette rencontre, initiée par le ministère de l’Intérieur, des Collectivités locales et de l’Aménagement du territoire, en collaboration avec le ministère des Finances et la Direction générale du budget, a vu la participation des Secrétaires généraux et Secrétaires du trésor public, des Contrôleurs financiers des wilayas d’Oran, Mascara, Saïda, les chefs de daïras et les présidents d’APC de la wilaya d’Oran.

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