Oran: mise en relief du rôle de l’Association des oulémas musulmans algériens dans la protection de l’identité nationale

ORAN- Les participants à une conférence scientifique organisée, jeudi à Oran, ont mis en exergue le rôle de l’Association des oulémas musulmans algériens dans la protection de l’identité nationale et religieuse des algériens dans les villes de l’Ouest du pays, lors de la période coloniale.

Dr Brahim Mahdid de l’Université d’Oran-1 « Ahmed Ben Bella » a estimé, lors de cette rencontre organisée à l’occasion du 92ème anniversaire de la fondation de l’Association des oulémas musulmans algériens, que l’activité de l’association à l’Ouest algérien a constitué une nouvelle dimension du mouvement nationaliste algérien, durant la période 1931-1940.

Il a souligné que la renaissance réformiste- religieuse et culturelle- a d’abord été réalisée sur le terrain, grâce aux efforts inlassables de l’Association des oulémas musulmans algériens et à sa planification de faire établir ses annexes dans les grandes villes de la région de l’Oranie, telles que Tlemcen, Mascara, Sidi Bel Abbas, Sig et Ghazaouet, puis s’est étendue, pendant la période de tutelle de Cheikh Bachir El Ibrahimi, dans d’autres régions, telles qu’Oran, Mostaganem, Relizane, Tiaret et d’autres, en créant des branches, des écoles et des clubs avec une orientation nationale réformiste.

Pour sa part, le Dr Mohammed Bellil, universitaire au Département d’histoire de l’Université Ibn Khaldoun de Tiaret, a évoqué le rôle du Cheikh Bachir El Ibrahimi dans la propagation de la pensée réformiste dans l’Ouest du pays, à partir de la ville de Tlemcen, dans laquelle Dar El-Hadith a été créée, vers d’autres villes de l’Ouest et son aide dans l’adoption d’associations culturelles à orientation nationale et à la propagation des idées du Cheikh Ibn Badis et la pensée réformiste en général.

Il a ajouté que l’Association des oulémas musulmans algériens a réussi dans ses activités dans les villes de l’Ouest du pays, en inculquant la pensée réformiste à des cheikhs éminents, dirigés par Cheikh Bachir El Ibrahimi désigné dans la ville de Tlemcen, Cheikh Kebbati à Maghnia et Sidi Bel Abbès, puis Cheikh Miloud Mehadji d’Oran, Oued Rhiou (Relizane), Cheikh Zahri à Oran, Cheikh Saïd Zemmouchi à Mascara puis à Oran.

Le Dr Mohamed Belhadj, professeur d’Histoire à la Faculté des Sciences humaines et islamiques de l’Université d’Oran-1 « Ahmed Ben Bella », a souligné le rôle joué par les écoles de l’Association des oulémas musulmans algériens dans la formation de la première génération de la Guerre de libération dans la région, dont Ahmed Zabana, Cheriet Ali Cherif, Ali Cherfaoui et Bentroub Mohamed, Aïssa Messaoudi, Bensenoussi Hamida, Hasnia Belaid et les frères et sœurs Benslimane (Saâdia, Houaria et Kada).

Cette conférence, organisée par le Laboratoire d’histoire de l’Algérie de l’Université d’Oran-1 en collaboration avec le musée du Moudjahid d’Oran, a été une opportunité pour présenter des témoignages des anciens élèves des écoles de l’Association des oulémas musulmans algériens et leurs enfants à Oran, qui ont mis en exergue le rôle de l’Association au service des valeurs religieuses et nationales. 

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