ORAN – Le parcours et les sacrifices de l’artiste Chahid Ali Mâachi pour l’indépendance de l’Algérie ont été mis en relief, lors d’une conférence animée jeudi à Oran par le chercheur en histoire et culture, Ammar Belkhodja.
M. Belkhodja a indiqué, lors de cette conférence, qu’il a animée à l’occasion de la Journée nationale de l’artiste, organisée par le Musée national « Ahmed Zabana » d’Oran, que « l’artiste combattant, Ali Mâachi, un enfant de la ville de Tiaret, avait un grand talent musical qu’il a exploité pour défendre des valeurs nobles, en mettant en valeur les caractéristiques de la personnalité nationale, ainsi que les positions du Front de libération nationale (FLN) ».
Il a souligné que l’expérience qu’Ali Mâachi avait acquise à travers son passage à la radio à Alger, où il avait travaillé avant de rejoindre la Révolution, son contact avec de grands artistes tels que Hadj Mohamed El Anka, Abderrahmane Aziz et Khelifi H’med, l’ont incité à former une troupe musicale, une chorale de la ville de Tiaret, qui représentait un prolongement artistique du mouvement national avec le parti « Les amis du Manifeste » (Ahbab El bayane), puis le Front de libération nationale, dont certains de ses membres avaient rejoint l’Armée de libération nationale (ALN), avant de tomber au champ d’honneur.
Le Chahid avait composé un ensemble de chansons de dimension nationale, à l’instar de la célèbre « Angham Al Djazaïr », qui a été chantée par l’artiste défunte Nora et dont la musique a été composée par l’artiste Blaoui El Houari, puis sa redistribution par l’artiste Cherif Kortebi.
Il a également écrit les textes d’autres chansons, dont certaines ont été enregistrées. Elles ont été interprétées par un certain nombre de chanteurs de renom, dont l’artiste Mohamed El Amari, selon le conférencier.
Le chercheur Ammar Belkhodja se souvient toujours du corps de l’artiste pendu à un arbre sur la place principale de Tiaret avec deux autres Chahid, le 8 juin 1958. Ali Mâachi et ses compagnons avaient été assassinés, auparavant, par l’armée coloniale française par balles dans une forêt près de cette ville.
Par ailleurs, le programme tracé par la Direction de la Culture et des Arts d’Oran, à l’occasion de la Journée nationale de l’artiste, prévoit la tenue d’un concert artistique à la salle « Es-Saâda », pour faire revivre la troupe artistique, dans le genre oranais, sous la direction de l’artiste Abdellah Benahmed, en compagnie de plusieurs artistes, en présence des autorités locales.
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