Oran: analyse des eaux du lac d’Oum Ghellaz suite à la mort de poissons

ORAN – Le Laboratoire régional d’Oran, relevant de l’Observatoire National de l’Environnement et du Développement Durable (ONEDD) s’attèle à l’analyse des eaux du lac d’Oum Ghellaz, dans la daïra d’Oued Tlélat, au sud-est de la wilaya, suite à la mort d’un certain nombre de poissons survenue au début du mois en cours, a-t-on appris lundi de la Direction locale de l’environnement.

Le Laboratoire indiqué a procédé à des prélèvements d’échantillons d’eau au niveau du lac d’Oum Ghellaz pour effectuer des analyses physico-chimiques, et ce, pour déterminer les causes ayant conduit à la mort, jeudi dernier, de quelque 450 poissons de l’espèce Carpe royale, a-t-on précisé de même source.

Les services de la Direction de l’environnement ont mené deux sorties d’inspection, vendredi et samedi derniers, lors desquelles ils ont observé une légère baisse du niveau du plan d’eau vers son côté sud faisant face à l’entrée de la commune d’Oued Tlélat, relevant également un changement de la couleur de l’eau virant au vert foncé, a-t-on signalé, notant toutefois que le nombre de poissons morts n’a pas augmenté.

En attendant les résultats des analyses du Laboratoire, la Direction de l’environnement a émis des hypothèses mettant en cause la hausse de température relevée le 21 juin dernier, laquelle aurait provoqué une baisse du niveau d’eau, en plus de l’interdiction de la pêche qui a pu favoriser la reproduction et augmentation du nombre de poissons, perturbant ainsi l’équilibre écologique du lac.

Les premières investigations font également mention d’autres possibilités, dont la prolifération d’algues aquatiques ayant pu libérer des bactéries toxiques pour les poissons, les algues étant le deuxième aliment après les moustiques pour la carpe, outre l’absence de station de traitement des eaux usées urbaines qui sont déversées directement dans le lac.

Un phénomène similaire s’est produit pendant la même période de l’année dernière au niveau de ce lac, a-t-on rappelé, faisant valoir ainsi la probabilité d’un processus naturel.

La Direction de l’environnement a déjà entamé la démarche administrative visant au classement du lac d’Oum Ghellaz, et ce, conformément à la loi 11-02 relative aux aires protégées dans le cadre du développement durable, le dossier afférent étant à l’étude au niveau du ministère de tutelle, a-t-on indiqué.

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