Optimisation de la production laitière: le rôle de la génétique et de la formation des éleveurs soulignés

Optimisation de la production laitière: le rôle de la génétique et de la formation des éleveurs soulignés - Algérie
Optimisation de la production laitière: le rôle de la génétique et de la formation des éleveurs soulignés

ALGER – L’optimisation de la production laitière en Algérie demeure tributaire d’investissements à engager dans les domaines de la génétique, de la maîtrise des techniques d’élevage et de la formation des éleveurs ont souligné, mardi à Alger, des professionnels du secteur.

Réunis à l’Institut national de la recherche agronomique d’Algérie (INRA) lors d’une journée d’étude initiée par l’Association algériennes des vétérinaires privés en collaboration avec deux compagnies canadiennes (Agro-Conseils et Alta Genetics), des agronomes, des vétérinaires et opérateurs du secteur ont mis en exergue « l’impact de la maîtrise des techniques d’élevage et de la génétique dans l’optimisation de la production laitière » en vue de réduire la facture des importations de la poudre de lait.

A ce propos, la présidente de l’Association algérienne des vétérinaires privés, Assia Boukeffa, a relevé, lors de son intervention inaugurale, que l’activité de l’élevage pour la production laitière a connu un réel développement en Algérie, précisant que celle-ci reste tout de même limitée du fait, entre autres, du manque des sessions de formation au profit des éleveurs et d’investissements dans la génétique des races pouvant permettre le renouvellement et la reconstitution du cheptel.

Parmi les autres facteurs qui rentrent dans l’optimisation de la production laitière, Mme Boukeffa a évoqué aussi les conditions d’alimentation et la conduite des fermes laitières, recommandant dans ce sillage la multiplication d’actions de sensibilisation en faveur des éleveurs traitant des questions de maîtrise de l’élevage, de la croissance des animaux (vaches, chèvres, brebis) ainsi que sur des techniques modernes d’engraissement de reproduction.

Pour sa part, le directeur général d’Agro Conseils, Yahia Aissa, un Algérien installé au Canada depuis près 30 ans, a plaidé pour la formation des éleveurs dans le domaine de l’insémination artificielle, soulignant que cette activité, réservée uniquement aux vétérinaires algériens, devrait être vulgarisée pour permettre aux exploitants d’améliorer les performances du secteur et de ne pas dépendre des autres intervenants.

L’ouverture de cette activité (insémination artificielle) qui est encore sous le monopole exclusif du Centre national d’insémination artificielle et d’amélioration génétique (CNIAAG) a été soulignée, également, par M. Aissa faisant observer que les semences génétiques importées ne couvrent pas encore les besoins exprimées par les éleveurs algériens.


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De son côté, le représentant d’Alta Genetics, Coen Van Rosmeulen a présenté l’expérience canadienne dans le domaine de la production laitière, précisant que la maîtrise de la génétique et de l’insémination artificielle ainsi que les investissements dans les conditions d’élevage ont eu un impact direct sur le niveau de la production de produits laitiers.

En dépit du fait de la décroissance des effectifs notamment de vaches laitières enregistrée ces dernières décennies, le Canada est parvenu, selon le responsable d’Alta Genetics, à optimiser sa production à travers des investissements dans des fermes d’élevage de grandes tailles dotées des nouvelles technologies et de conditions de ventilation adaptées pour assurer le confort nécessaires aux vaches laitières.

Insistant, en outre, sur la mise en place des mécanismes de régulation de la production laitière, afin d’éviter des situations de surproductions, M. Rosmeulen a ajouté que la sélection génétique et le choix des semences d’insémination artificielle est déterminante dans cette filière, pour laquelle le groupe Alta Genetisc, présent dans 80 pays, est prêt à apporter son expertise au secteur agricole algérien à travers des projets de partenariat et de coopération technique.

Intervenant lors des débats, l’expert laitier de la fondation Filaha Innove, Abdelhamid Soukehal, a plaidé, quant à lui, pour l’ouverture de filières dédiées à la formation d’éleveurs dans les centres de formation professionnelle et la création d’un centre national de recherche et développement dans le domaine de la production laitière.

Pour rappel,  l’Association algérienne des vétérinaires privés est fondée en mars 2018, œuvre pour l’organisation de la profession et la mise à niveau des connaissances des techniciens du secteur, ainsi que pour le développement de la santé animale.

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