GENEVE – Le Groupe de soutien de Genève pour la protection et la promotion des droits de l’Homme au Sahara occidental a salué lundi, la position de plusieurs pays qui ont dénoncé, devant le Conseil des droits de l’Homme de l’ONU, l’occupation et l’annexion illégales du territoire et les violations systématiques et graves des droits fondamentaux du peuple sahraoui par le Maroc.
En effet, le 8 novembre dernier, le Maroc a passé son quatrième Examen périodique universel devant le Conseil des droits de l’Homme de l’ONU à Genève au cours duquel plusieurs pays l’ont épinglé, dénonçant l’occupation illégale du Sahara occidental et appelant à l’organisation d’un référendum d’autodétermination dans ce territoire non autonome.
Dans un communiqué, le Groupe de soutien de Genève a « rendu hommage aux pays qui ont ouvertement dénoncé l’occupation et l’annexion illégales du territoire et les violations systématiques et graves des droits fondamentaux du peuple sahraoui, à commencer par son droit à l’autodétermination ».
« Le Groupe de soutien de Genève note avec satisfaction les appels lancés par de nombreux pays, y compris les Etats-Unis et ceux membres de l’Union européenne, afin que le Royaume du Maroc respecte la liberté d’association, de manifestation pacifique et d’expression notamment en se référant aux journalistes et aux défenseurs des droits humains », lit-on dans le texte.
Dans le même esprit, l’ONG a apprécié les appels lancés au Maroc pour qu’il « déverrouille le blocage imposé au territoire non-autonome du Sahara occidental occupé et qu’il permette au Haut-Commissariat aux doits de l’Homme de l’ONU et aux détenteurs de mandat des procédures spéciales du Conseil des droits de l’Homme de visiter le territoire, ainsi que les prisonniers politiques sahraouis détenus sur le sol marocain, dans le respect des termes de référence propres à ces visites ».
Elle a, cependant, dénoncé la référence faite aux « frontières dans le sud du Maroc » au paragraphe 13 du rapport soumis par le Maroc, qu' »il faut considérer comme un acte supplémentaire de l’annexion illégale du territoire non-autonome du Sahara occidental ».
Le Groupe regrette « profondément » que, lors du débat, le ministre de la Justice marocain, « fidèle à la rhétorique de la puissance occupante, n’ait pas répondu sur le plan du droit international », indique le communiqué.
La référence faite au seul processus en cours au sein du Conseil de sécurité des Nations unies, négligeant celui qui est ouvert depuis 1963 devant le Comité spécial chargé d’étudier la situation en ce qui concerne l’application de la Déclaration sur l’octroi de l’indépendance aux pays et aux peuples colonisés, « est une preuve supplémentaire de la mauvaise foi qui anime les autorités marocaines lorsqu’il est question de l’exercice libre et démocratique du droit inaliénable à l’autodétermination par le peuple sahraoui », souligne-t-on de même source.
Le Groupe de soutien de Genève pour la protection et la promotion des droits de l’Homme au Sahara occidental exprime le souhait que « les autorités marocaines sauront saisir cette occasion pour entamer un dialogue transparent avec les mécanismes onusiens sur la situation des droits humains au Sahara occidental occupé » et qu’elles « sauront collaborer avec la communauté internationale pour élaborer et appliquer des mesures indépendantes et crédibles qui garantissent le plein respect des droits humains », conclut le communiqué.
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