Nouvelles agressions israéliennes contre Ghaza, Abbas prêt à rompre les relations avec Washington

Nouvelles agressions israéliennes contre Ghaza, Abbas prêt à rompre les relations avec Washington - Algérie
Nouvelles agressions israéliennes contre Ghaza, Abbas prêt à rompre les relations avec Washington

ALGER – De nouveaux raids israéliens ont été menés dans la nuit du mardi à mercredi contre plusieurs sites de la Bande de Ghaza, une nouvelle agression coïncidant avec l’annonce du président palestinien Mahmoud Abbas, qu’il était prêt à rompre les relations avec la Maison Blanche, après les propos exprimés par le secrétaire d’Etat américain Mike Pompeo sur les colonies israéliennes.

Des chasseurs israéliens ont mené des raids aériens contre l’enclave palestinienne, qui vient à peine de connaitre de précédentes attaques durant la première quinzaine de novembre, ayant fait plus de vingt morts, et une cinquantaine de blessés, selon un bilan du ministère de la Santé, qui reste provisoire.

Deux raids aériens ont, ainsi, été menés par des chasseurs israéliens à l’Ouest de Khan Younes et dans l’Est de la ville de Ghaza « sans faire de victimes », selon des médias locaux. Ils ont été précédés par six autres raids consécutifs contre la région d’Al Qadisiya.

Plusieurs maisons ont été touchées dans ces attaques qui ont provoqué une grande panique parmi la population.

Ces nouveaux raids interviennent au moment où la communauté internationale condamnait les récentes déclarations de Pompéo qui a annoncé que Washington ne considéraient plus comme illégales les colonies implantées par Israël en Cisjordanie occupée.


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Dans ce contexte, l’expert en droit palestinien, Issam Aruri, avait indiqué que les Américains « se positionnent comme partenaires » de l’occupation.

Mercredi dernier, le secrétaire général de l’Organisation de libération de la Palestine (OLP), Saëb Erakat a déclaré à Ramallah, que les Etats-Unis avaient aligné leur position sur celle d’Israël ce qui les disqualifiait de toute participation au processus de paix, suite aux propos de Pompeo.

M. Erakat a fait savoir que M. Abbas avait publié des directives pour contredire cette annonce (des Etats-Unis) au niveau international par plusieurs mesures, y compris la convocation d’une réunion urgente des ministres arabes des Affaires étrangères, la saisie du Conseil de sécurité des Nations unies, le Conseil des droits de l’Homme de l’ONU, la Cour pénale internationale sur la question des colonies, ainsi que la Cour internationale de justice (CIJ) sur la légalité de cette annonce.

Dans son discours devant la réunion urgente du Conseil des ministres arabes des affaires étrangères de la ligue arabe tenue lundi au Caire, sous la présidence de l’Irak, le ministre palestinien des affaires étrangères, Riadh Al-Malki, a alerté sur le danger de la déclaration de Pompéo et ses répercussions sur la question palestinienne, les droits du peuple palestinien, le processus de paix et la sécurité régionale et internationale.

 

Vers la rupture « complète » des relations palestino-américaines

 

Ces frappes israélienne coïncident avec la déclaration mardi du président Mahmoud Abbas, qui a indiqué que l’Autorité palestinienne était prête à aller jusqu’à la rupture complète des relations avec les Etats-Unis, suite à la déclaration de Pompeo.

« Les autorités palestiniennes sont déterminées à ne pas rester à l’écart de ce qu’il se passe, nous avons commencé à consulter les forces politiques la semaine dernière concernant les mesures à prendre pour contrer la position prise par les Américains, et sommes même prêts à aller jusqu’à une rupture complète des relations avec eux », a déclaré M. Abbas.

« Nous avons demandé à nos amis du monde entier de clarifier leur position. Et cela a été fait. L’Union Européenne, la Russie, de nombreux pays arabes, africains et asiatiques, c’est-à-dire presque tous les pays du monde, à l’exception des Etats-Unis, se sont tenus à nos côtés en condamnant les propos de Mike Pompeo », a-t-il ajouté.


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Le dirigeant palestinien a souligné que la Palestine boycottait les initiatives de la Maison-Blanche, après la décision de Donald Trump de déplacer l’ambassade des Etats-Unis à El-Qods occupée en décembre 2017, et qu’il considérait que la position actuelle de l’administration américaine était « hostile » aux Palestiniens.

Enumérant ce qu’il a qualifié de « premières mesures prises » par le Président américain, M. Abbas a rappelé le pacte du siècle de Donald Trump qui a commencé par la déclaration d’un Qods uni comme capitale d’Israël, ainsi que la décision de déplacer l’ambassade américaine vers El-Qods occupée, et de cesser de fournir toute assistance à notre peuple, y compris à l’Office de secours et de travaux des Nations unies pour les réfugiés de Palestine dans le Proche-Orient (UNRWA) ».

M. Abbas a également noté que ces démarches de Washington ont encouragé Netanyahou à annoncer son intention de rattacher à Israël un certain nombre de colonies.

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