Nécessité de renforcer l’effectivité de l’égalité hommes et femmes en Algérie

 

ALGER – De nouvelles actions doivent être réalisées pour renforcer l’effectivité de l’égalité des droits entre les hommes et les femmes en Algérie, ont plaidé, jeudi à Alger, les participants à un atelier sur « le renforcement des capacités sur la transversalité de l’Objectif du développement durable sur l’égalité du genre (ODD5)« .

Il s’agit, selon les participants à cet atelier, de « renforcer l’intersectorialité pour une meilleure intégration de l’ODD 5 », soulignant, à ce titre, l’importance d’une « plus grande implication » des membres de la Commission nationale de la protection et de la promotion de la femme.

Ils ont préconisé, à cet effet, d’élaborer « une feuille de route conjointe » susceptible de permettre « une plus grande appropriation de l’ODD 5 par le biais de la Commission nationale ».

Les représentants des différents départements ministériels et institutions ont mis l’accent sur la nécessité d’actualiser et exploiter la base de données sur le genre développée par les secteurs en 2013 « pour renseigner les cibles et indicateurs de l’ODD5 et prioriser les cibles ».

Pour renforcer l’égalité hommes-femmes dans les différents domaines, les participants à cet atelier organisé par le ministère des Affaires étrangères, ont jugé nécessaire de « renforcer l’engagement des décideurs à tous les niveaux par une large sensibilisation à l’égalité du genre ».

Ils ont suggéré, à ce propos, de « créer une organisation intra-sectorielle adaptée pour la mise en œuvre, le suivi et l’évaluation au niveau du secteur ».

Dans leurs recommandations et conclusions présentées à la fin des travaux, les participants ont souligné l’importance de « saisir la réforme budgétaire en cours et l’approbation de la nouvelle loi organique relative aux lois de finances qui adopte une approche par programme, pour intégrer la dimension genre et l’ODD 5 ».


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« Le renforcement de la désagrégation des données, par sexe, handicap, milieu, âge, devrait constituer un axe majeur des nouvelles actions à réaliser », ont affirmé les participants, estimant que cette action devrait permettre de « mieux cerner les écarts de genre afin d’assurer l’atteinte de l’ODD5 ».

Les participants ont également plaidé pour le renforcement de l’appui technique du Système des Nations unies pour les membres de la Commission nationale et les secteurs ministériels sur l’ODD 5.

Le Coordonnateur résident du Système des Nations unies (SNU) en Algérie, Eric Overvest a réitéré, à l’occasion, la « disponibilité » du SNU à poursuivre son appui au gouvernement algérien pour renforcer les capacités nationales en matière d’égalité entre les hommes et les femmes.

Le directeur des relations multilatérales au ministère des Affaires étrangères, Lazhar Soualem, a affirmé, de son côté, que le cadre légal pour l’égalité entre les sexes en Algérie « existe », estimant, toutefois, que l’égalité des sexes devant la loi « ne signifie pas nécessairement que les femmes bénéficient de chances égales dans la pratique ».

« Le cadre légal existe, mais il ne suffit pas de l’avoir. Les difficultés résident dans la mise en œuvre », a-t-il regretté, appelant à « davantage de coordination ».

Le directeur régional ONU Femmes, Moez Doraid, a salué, pour sa part, les efforts consentis par l’Algérie pour la promotion de la femme à travers la réforme de la Constitution et du Code pénal, relevant les « avancées réalisées » en matière de lutte contre les violences faites au femme, ou encore en matière de participation à la vie politique et à la prise de décisions.

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