ALGER – La présidente de la Société algérienne d’évaluation et de traitement de la douleur (SAETD), Dr Nadia Fellah, a plaidé, vendredi à Alger, pour la multiplication des centres spécialisés destinés au traitement de la douleur, tout en préconisant la reconnaissance officielle de cette activité médicale.
« Seules quatre unités sont dédiées au traitement de la douleur à l’échelle nationale, ce qui est très insuffisant pour une spécialité qui enregistre entre 5000 et 7000 consultations par an », a déclaré à l’APS Dr Fellah en marge du 14e congrès national de lutte contre la douleur.
Elle a souligné la nécessité d’une structure dédiée à la douleur dans chaque établissement hospitalier, dans la mesure, a-t-elle soutenu, où le patient « peut être sujet à des douleurs post-opératoires ».
Dr Nadia Fellah, également chef de service anesthésie et réanimation, a déploré, toutefois, que cette activité médicale (traitement de la douleur) « ne soit pas officiellement reconnue par le ministère de la Santé, de la Population et de la Réforme hospitalière », ce qui pose, selon elle, un « problème juridique » concernant les médecins de la douleur.
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Ces médecins « ne sont pas habilités à prescrire des antalgiques, car ne figurant pas sur la liste des prescripteurs de ce type de médicaments. Or, les unités (de traitement de la douleur) ont été créées au niveau des hôpitaux par ces mêmes praticiens avec l’aide de l’administration », a-t-elle déploré.
Abordant le programme de ce congrès, la même spécialiste a indiqué que deux thématiques seront abordées, en l’occurrence la douleur post-chirurgicale et la problématique de la dépendance aux antalgiques, opioïdes et autres chez les douloureux chroniques.
A ce sujet, Dr Fellah évoque la décision prise par les autorités de restreindre la prescription de certaines molécules et face à laquelle les praticiens « se sentent démunis devant les patients douloureux chroniques, en raison de l’absence d’autres alternatives pour les soulager ».
De ce fait, elle a appelé le ministère de la Santé pour la prise en charge de cette préoccupation, au même titre que celle inhérente au statut des médecins de la douleur
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