Natation à Oran: des progrès malgré le manque de bassins

Natation à Oran: des progrès malgré le manque de bassins

ORAN – La natation connaît une fulgurante ascension à Oran depuis quelque temps sauf qu’elle est confrontée pour le moment au manque d’infrastructures, un problème qui devrait être réglé avant la tenue dans cette ville de la 19e édition des Jeux méditerranéens en 2021.

En attendant, les quelque 36 clubs affiliés à la Ligue oranaise de natation continuent de souffrir le martyre en raison notamment de la fermeture de la principale piscine olympique de la ville, en l’occurrence celle du jardin public limitrophe du quartier de M’dina J’dida.

Cette situation, affirment nombre d’entraîneurs des clubs de la région, a handicapé sérieusement leur travail, puisque leurs jeunots se retrouvent dans l’obligation de parcourir quotidiennement plusieurs kilomètres pour se rendre aux piscines des communes avoisinantes, à l’instar de Oued Tlelat, Aïn El Turck, Boutlilis et Gdyel.

Une situation qui n’arrange nullement les sportifs de la région, d’autant plus qu’ils sont dans leur totalité des élèves avec un emploi du temps chargé.

C’est d’ailleurs ce que déplore l’ancien nageur international, Sofiane Benchakor, actuellement à la tête de la direction technique du club sportif amateur « El Bahia Nautique club », une formation qui est en train de travailler depuis la base avec, à la clé, des résultats probants lors des précédents championnats d’Algérie.

« Nous attendons avec impatience la réouverture de la piscine olympique de M’dina J’dida car sa fermeture est en train de pénaliser plusieurs clubs d’Oran, vu qu’il s’agit de la seule piscine dont dispose cette commune », a déploré Benchakor dans une déclaration à l’APS.

Même son de cloche chez tous les autres responsables techniques et administratifs des formations oranaises qui doivent ainsi prendre leur mal en patience, étant donné que la réouverture de la piscine en question est prévue pour l’année 2020, soit une année avant les Jeux méditerranéens, un évènement ayant obligé les autorités de la capitale de l’Ouest à rénover plusieurs infrastructures sportives de la ville dont la piscine en question.

Cependant, même avant la fermeture de cette piscine, un manque flagrant en matière de bassins était relevé à Oran, selon Benchakor, alors que le nombre de pratiquants ne cesse d’augmenter.

Cet état de fait, signalé par les spécialistes aux autorités concernées, a poussé la direction locale de la jeunesse et des sports (DJS) à prendre en charge ce dossier, en programmant la construction de plusieurs piscines.

 

Vingt piscines avant les JM de 2021

Cependant, ce qu’il y a lieu de retenir à ce propos, c’est que la plupart des piscines actuellement en chantier, ne répondent pas aux aspirations des nageurs, vu qu’elles sont semi-olympiques.

C’est du moins le reproche que fait un autre ancien nageur international, Salim Iles, membre de la Ligue oranaise de natation et qui vient d’être nommé au poste de directeur général du complexe sportif d’Oran en cours de réalisation, un complexe qui dispose, entre autres, d’un centre nautique composé de quatre bassins, dont deux olympiques.

Pour sa part, le premier responsable de la DJS, Badreddine Gharbi, a fait savoir que la wilaya d’Oran comptera en tout 20 piscines olympiques et semi-olympiques avant l’an 2021.

« Ces infrastructures devront donner un nouvel élan à la natation dans la capitale de l’Ouest du pays, et permettront également d’accueillir dans les meilleures conditions les compétitions de cette discipline lors des jeux méditerranéens », s’est-il réjoui.

En fin d’année écoulée, le wali d’Oran a participé à la pose de la première pierre pour la réalisation de trois piscines semi-olympiques. La première à Es- Sénia (sur le site de l’ex-stade de football de la Lofa), la 2e à Misserghin, sur une assiette d’un terrain communal récupéré, et la 3e à Cap Blanc, dans l’enceinte de la nouvelle auberge de la commune d’Aïn Kerma.

D’un coût moyen de 1,4 million DA chacune, les trois piscines devront être réalisées dans 10 mois, selon les engagements des services compétents.

Ces trois piscines s’ajouteront à trois autres prévues également sur fonds de wilaya, au niveau de Haï Nedjma (commune de Sidi Chahmi), El Kerma et Haï Bouamama (Oran), a-t-il encore précisé.

Il est question aussi que la wilaya d’Oran réceptionne en avril 2019 trois autres piscines implantées dans les communes d’Aïn Turck, Bir El Djir et Oran (Haï Akid Lotfi), selon la même source, qui rappelle au passage que la ville d’Oran dispose actuellement de 10 piscines opérationnelles.

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