« Naksa »: 56 ans d’escalade sioniste contre les Palestiniens

"Naksa": 56 ans d'escalade sioniste contre les Palestiniens

ALGER – Les Palestiniens commémorent, lundi, le 56e anniversaire de la « Naksa » (Guerre des Six jours) dans un contexte de poursuite de l’escalade des violences des forces d’occupation et colons à l’encontre du peuple palestinien, outre les larges campagnes d’arrestations arbitraires, de démolition de biens et de spoliation des terres palestiniennes.

Dimanche, le ministère palestinien des Affaires étrangères a indiqué que la politique des deux poids deux mesures et l’absence d’une protection internationale pour le peuple palestinien, encourageaient l’entité sioniste à commettre plus de violations et de crimes, pointant du doigt le Conseil de sécurité qui « néglige ses responsabilités de protéger le peuple palestinien », ce qui « encourage la loi de la jungle ».

La diplomatie palestinienne a, dans la foulée, dénoncé les crimes des forces d’occupation, des milices des colons et leurs organisations terroristes contre le peuple palestinien, sa terre et ses biens, ainsi que les incursions, les arrestations et les fermetures des entrées des villages et villes palestiniens, sous de faux prétextes.

Depuis le début de l’année en cours, jusqu’au 29 mai dernier, 112 Palestiniens ont été tués par l’armée sioniste et 4.229 autres blessés en Cisjordanie occupée, y compris à El-Qods occupée, selon un rapport du  Bureau de la coordination des affaires humanitaires des Nations unies (OCHA), sur la protection des civils, publié vendredi.

Les colons extrémistes ont, eux, mené 409 attaques contre les Palestiniens, faisant cinq morts et 105 blessés, selon le document onusien, tandis que plus de 43 structures, dont 11 maisons, ont été démolies.

Lors des travaux de sa 119e session ordinaire, tenue à Tunis ce lundi, le Conseil exécutif de l’Organisation arabe pour l’éducation, la culture et les sciences (ALECSO), a exprimé sa solidarité et son soutien avec le peuple palestinien, appelant, entre autres, à adopter et lancer le projet « Récupérer le patrimoine palestinien déplacé » qui devrait être inscrit sur la Liste du patrimoine mondial de l’Organisation des Nations unies pour l’éducation, la science et la culture (UNESCO), avec le soutien des pays arabes.

L’ALESCO a, d’autre part, exhorté les Etats membres à œuvrer pour soulever les problèmes des droits de l’Homme en Palestine.

La commémoration de la « Naksa » coïncide avec la tenue d’un événement dans l’édifice du Parlement canadien, intitulé : « Assumer la responsabilité : la responsabilité du Canada envers la Palestine en vertu du droit international ». Il a été organisé par la Commission générale palestinienne et l’Organisation du droit pour la Palestine, en coopération avec des membres du Parlement canadien. 

« Aujourd’hui, nous parlons de la responsabilité du Canada envers la cause palestinienne, en tant que pays considéré comme l’un des plus importants défenseurs des droits de l’Homme et du système international fondé sur les règles, et on se demande pourquoi l’égalité est faite entre un peuple sous occupation et la puissance occupante ? », s’est interrogée l’ambassadeure de l’Etat de Palestine au Canada, Mona Abu Amara, citée par l’agence palestinienne de presse, Wafa. 

Les députés ont appelé le Canada à assumer ses responsabilités envers la cause palestinienne en obligeant l’entité sioniste à mettre fin à son occupation, contribuant ainsi à l’instauration de la justice et de la paix.

Le 5 juin, les Palestiniens se souviennent du jour de la « Naksa » – mot qui signifie « revers » – marquant l’agression sioniste contre l’Egypte, la Syrie et la Jordanie et l’occupation du reste de la Palestine historique qui a commencé le 5 juin 1967 pendant la Guerre des Six jours.

Au cours de cette agression, quelque 300.000 Palestiniens avaient été expulsés de leurs maisons, ainsi que des milliers de Syriens, par l’occupation sioniste qui avait pris le contrôle notamment de la Cisjordanie et d’El-Qods occupées (5878 km²).

Après le retrait des forces jordaniennes et leur retour à l’est du Jourdain, la frontière avec la Jordanie a été réduite de 650 à 480 km (83,5 km le long de la mer Morte).

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