Nâama: la bataille d’Imzi, l’un des glorieux combats de l’histoire de la lutte armée contre le colonisateur français

NAAMA – La wilaya de Nâama a revisité, samedi, le 65ème anniversaire de la bataille d’Imzi, qui reste l’un des glorieux combats de l’histoire de la lutte pour l’indépendance que l’Armée de libération nationale a mené dans la région pour lutter contre l’armée coloniale française, sa barbarie et ses crimes odieux.

Selon les témoignages des moudjahidine ayant participé à la bataille, celle-ci s’est déroulée, du 6 au 8 mai 1960 dans la huitième région de la Wilaya V historique, dans la région d’Aïn-Sefra (sud de la wilaya de Nâama) entre l’armée coloniale française, qui a mobilisé environ 2.400 soldats, et le deuxième bataillon de l’Armée de libération nationale, avec environ 300 moudjahidine dirigés par le martyr Mohamed Guetib.

La bataille s’est déclenchée lorsque l’ennemi a encerclé le mont Imzi, avec des sorties aériennes et le mouvement d’un grand nombre de ses forces, suivi du premier bombardement par hélicoptère sur la zone.

Cependant, la résistance héroïque et le bon positionnement des moudjahidine de l’Armée de libération nationale ont permis l’élimination d’un grand nombre de soldats français, durant les premières heures de cette bataille.

Le Moudjahid Slimane Haoues a souligné, dans son témoignage enregistré au musée de wilaya du Moudjahid de Nâama, que le deuxième jour de la bataille a vu un bombardement intense sur les hauteurs de la montagne, lancé par des bataillons de l’armée coloniale française, comprenant des troupes militaires les plus féroces armées de divers types d’armes.

Pour sa part, le Moudjahid Ali Brenis se souvient de l’utilisation, dans cette bataille, d’armes destructrices par le colonisateur français qui a commis des crimes odieux contre l’humanité en bombardant les moudjahidine de l’ALN avec des bombes incendiaires au « napalm », internationalement interdites, ainsi que l’utilisation de munitions libérant des gaz toxiques, dans ses tentatives désespérées d’isoler et d’assiéger les moudjahidine.

Le même Moudjahid a ajouté que malgré les moyens modestes et le manque d’effectifs, les moudjahidine de l’Armée de libération nationale ont mené héroïquement la bataille, avec foi et détermination à défendre chaque parcelle du sol de la patrie. Ils ont réussi à abattre six avions de guerre, faisant subir à l’ennemi de lourdes pertes en matériel et des dizaines de soldats de l’armée coloniale française tués.

Ces hauts faits d’armes, dont les détails ont également été mentionnés dans un témoignage vivant donné par le Moudjahid Benallal Mohammed de la région d’Aïn-Safra, qui est l’une des victimes du bombardement au napalm, dont les effets restent visibles, à ce jour, sur l’homme et la nature.

L’un des résultats de cette bataille héroïque a été que les colonisateurs français ont subi de lourdes pertes, tandis que 101 moudjahid sont tombés au champ d’honneur, 74 blessés et 46 moudjahidine de l’ALN ont été emprisonnés et transférés au centre de détention « Dziria », à la périphérie d’Aïn Sefra, où ils ont été soumis à des tortures odieuses.

Cette bataille a eu un impact positif sur la scène internationale, notamment sur les négociations et la position internationale sur la question algérienne et reste l’un des témoins des crimes les plus atroces commis contre l’humanité par le colonisateur français par l’utilisation d’armes interdites, selon plusieurs recherches et études historiques, de sources et de témoignages recueillis et enregistrés.

 

 

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