Naâma: classer les monuments touristiques religieux pour en faire un levier économique

Naâma: classer les monuments touristiques religieux pour en faire un levier économique

NAAMA – Les participants à une rencontre sur « le tourisme religieux en Algérie et ses effets sur le développement économique et social », organisée mercredi à Naâma , ont souligné l’importance de la protection et du classement des monuments religieux du pays et la nécessité de renforcer l’attractivité de ces destinations, pour en faire un « véritable levier économique ».

Lors du premier jour de la rencontre, animée par des professeurs et des chercheurs de plusieurs universités nationales et de pays arabes, présents et par visioconférence, les débats ont porté sur divers concepts, des propositions et la présentation de résultats d’études et de recherches universitaires sur les moyens de relancer et de valoriser le tourisme cultuel en Algérie.

Les conférences, auxquelles ont participé le chercheur Hatem Fahd Hatou Al-Taï d’Irak, Bachir Lasyoud de Tunisie et Mohamed Hassan Abdel Hafeez d’Egypte, ont porté sur l’importance de mettre en valeur les divers sites et monuments religieux et touristiques que recèle le pays, considérés comme des produits sources de revenus.

Le chercheur Fethi Hafidh de l’université Sidi Bel Abbes a évoqué l’importance de développer un Système d’information géographique (SIG) des lieux religieux pour assurer leur commercialisation en tant que destination touristique et produire des contenus numériques et des portails électroniques pour constituer une fenêtre ouverte pour que les touristes puissent choisir des itinéraires de tourisme cultuel en Algérie.

Il a également souligné l’importance de promouvoir les potentialités et les ressources du tourisme religieux, de soutenir les moyens d’investissement dans ce domaine et d’assurer la restauration des sanctuaires soufis, des mosquées et des anciens ksours, qui constituent une destination toute à la fois des universitaires, des étudiants, des chercheurs, des fidèles et des touristes.

De son côté, le Professeur Belaâlam Ismahane de l’université Alger 3 a mis l’accent sur l’attractivité et le marketing de ce type de tourisme, de relancer et renforcer l’équilibre du tourisme culturel et religieux dans les différentes wilayas du pays et d’élever son image et son rayonnement régional et international.

Elle a également souligné le rôle des agences de tourisme et de voyage, des investisseurs et des projets de startups dans la création de nouveaux itinéraires touristiques et l’introduction du tourisme religieux, ainsi que l’urgence de doubler le nombre d’établissements activant dans les domaines de l’hébergement, de la restauration et du transport pour attirer les visiteurs vers ces sites religieux.

Pour sa part, le Dr Noureddine Belaâlam de l’université de Biskra a évoqué la valeur économique de l’exploitation des potentialités du tourisme religieux en Algérie, citant l’afflux et la participation « énorme et significative » des adeptes de la tariqa Tidjaniya, chaque année sur la zaouia d’Aïn El Madi (Laghouat) et Boussemghoune (El Bayadh) et le « Rakb » de Sidi Cheikh, une manifestation classée au patrimoine culturel immatériel de l’humanité par l’UNESCO, ainsi que le complexe religieux de Sidi Boumediene à Tlemcen et le centre mondial de la tariqa Belkaïdia El-Hibria à Alger, ainsi que les anciens ksours et mosquées et autres monuments religieux disséminés à travers les wilayas du pays.

Cette rencontre scientifique de deux jours est organisée par le Laboratoire du patrimoine culturel du sud-ouest algérien du centre universitaire de Naâma  en coordination avec l’association algérienne des zaouïas et de la culture soufie.

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