Musée du Moudjahid de Guelma : 44 ans après sa mort, Houari Boumediene suscite encore l’intérêt des visiteurs

Musée du Moudjahid de Guelma : 44 ans après sa mort, Houari Boumediene  suscite encore l'intérêt des visiteurs

GUELMA-Le Musée du Moudjahid de Guelma suscite encore, 44 ans après la mort du président Houari Boumediene, l’intérêt des visiteurs qui, pour la plupart, se rabattent sur l’aile où sont conservés des effets personnels du deuxième président de l’Algérie indépendante (1965-1978).

On y trouve bien agencés des uniformes militaires et des tenues civiles, dont un burnous, un costume symbolisant l’identité nationale et l’authenticité de l’Algérien. Les responsables du Musée considèrent que cette aile de l’établissement est également celle d’une belle période postindépendance qui a imprimé de son empreinte la mémoire nationale.

Selon la direction du Musée, les effets du défunt président constituent, pour la plupart, une donation de sa veuve, Anissa Boumediène, le 27 décembre 2001.

En parcourant l’exposition permanente dans ce pavillon, le visiteur est replongé dans l’atmosphère de l’époque. Au fond d’une salle, un burnous tissé en poils de chameau est exposé bien en vue. De nombreux autres objets et photographies ou documents témoignent d’une histoire, d’une étape de l’Algérie à l’ère du président Boumediene.

Yacine Chaabane, directeur du Musée, a indiqué à l’APS que l’établissement conserve 20 autres effets ayant appartenu au président Boumediene, dont des effets vestimentaires, des lunettes et un porte-cigare, cadeau du défunt président cubain Fidèle Castro.

Il a expliqué, en outre, que la toque exposée parmi ces effets est celle-là même qui coiffait le président Boumediene lors de son déplacement en Russie (Union Soviétique à l’époque) pour ses soins, peu avant son décès.

Une autre pièce que M. Chaabane dit affectionner particulièrement pour sa valeur historique, est le passeport du président Boumediene signé de sa propre main. Le document porte le numéro 001 et délivré le 18 juin 1969, en application de l’ordonnance 26/69 du 12 mai 1969 correspondant au 25 safar 1389 H. portant établissement du passeport national, publié au Journal Officiel numéro 43 du 20 mai 1969.

Il ressort également de la visite de cet espace muséal que le défunt président lisait régulièrement le Coran, qu’il avait appris très jeune, comme l’ont souligné ses biographes. On y trouve dans ses affaires également, des notes qui attestent de son goût pour la langue arabe, on lit dans l’un de ces papiers, ce vers tiré d’un chant patriotique : « Vive l’Algérie, le peuple algérien en colère, révolté contre l’envahisseur ».

Le responsable du Musée affirme que le pavillon réservé au président Boumediene a contribué à attirer un grand nombre de visiteurs, algériens et étrangers. Avant la pandémie de la Covid 19, on comptait jusqu’à 12.000 visiteurs par an, en 2022, on a dénombré plus de 8.000 visiteurs et on s’attend à dépasser 10.000 visiteurs après les vacances d’hiver, selon lui.

Parmi ces visiteurs, Mokhtar Barchaoui, président de l’association culturelle « El Wi’am » (La concorde) de la commune Houari Boumediene, qui organise traditionnellement le colloque national sur le parcours du président, confie que « Boumediene restera vivant par ses idées sur l’Algérie, ainsi qu’à travers ses réalisations ». Pour les générations successives, il « demeurera l’homme qui a participé à la libération de l’Algérie, joué un rôle central dans la construction de l’Algérie indépendante et posé les premiers jalons de son développement », a-t-il soutenu.

Wassim, lycéen, affirme, lui, que « Boumediene fait partie de la mémoire du peuple et fut aussi un président fort, qui prenait des décisions courageuses dont la nationalisation des hydrocarbures ». « Il a ouvert l’enseignement aux enfants du peuple, organisé un système de santé gratuit, construit une économie solide et développé une diplomatie puissante », a-t-il relevé.

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