Dans un message à la nation, le président Boubacar Keïta, qui avait décrété trois jours de deuil national, a souligné « la gravité de la situation », mettant en garde contre la tentation de tomber dans « le piège de l’ennemi, qui est de nous opposer les uns aux autres et de saper le moral de nos vaillants combattants ».
« Dans ces circonstances particulièrement graves où la stabilité et l’existence de notre pays sont en jeu, notre seule réponse doit être l’union nationale, l’union sacrée autour de notre armée nationale », a-t-il déclaré.
Vendredi, l’armée Malienne avait subi ses plus lourdes pertes, depuis des années, à la suite d’attaques terroristes. Quarante-neuf de ses soldats avaient été tués dans l’attaque du camp d’Indelimane, près du Niger, au nord-est du pays, un mois seulement après que 40 soldats eurent trouvé la mort dans une double attaque terroriste près de la frontière du Burkina Faso.
Face à ces attaques revendiquées par Daesh, le président Malien a dit avoir ordonné l’élaboration d’un nouveau concept opérationnel donnant une part importante à l’offensive.
Le soutien de forces de pays tiers et onusienne déployées au Mali « nous est plus que jamais nécessaire et c’est pourquoi je demande à ce que nous ne nous trompions pas d’ennemis », a-t-il dit, en écho aux voix qui s’élèvent contre la présence de troupes étrangères dans le pays.
UNION AFRICAINE : L’UA profondément préoccupée par le financement continu des activités terroristes en Afrique