Mostaganem: le rôle de la poésie Melhoun dans la résistance contre l’occupant mis en exergue

MOSTAGANEM – Les participants à une rencontre nationale dédiée à « la poésie melhoun et la résistance », organisée samedi à la bibliothèque principale de lecture principale « Moulay Belhamissi » de Mostaganem ont mis en exergue le rôle de la poésie Melhoun dans la résistance contre l’occupant et la consécration des valeurs du patriotisme et d’appartenance.

Le chercheur en patrimoine local et le poète Khaled Chahlal Yacine de Mostaganem a souligné que la poésie Melhoun a été fondée sur une idée et l’élément de la résistance s’inspirant du patrimoine religieux et soufi et l’héritage des zaouias qui ont pris le flambeau de la résistance contre l’occupant à cette époque.

Le même conférencier a soutenu que la poésie Melhoun est la traduction de chants soufis de résistance en termes usuels, citant les poèmes de Lakhdar Benkhelouf, Kada Bensouiket, Mohamed Belkheir et l’Emir Abdelkader et autres.

Après avoir passé en revue le parcours poétique du poète Kouider Benterbiaa Mediouni (1883-1976), le professeur Lamine Souiket de l’université « Kasdi Merbah » de Ouargla a rappelé que le poète populaire a contribué à la résistance en enregistrant les événements historiques et en décrivant et dénonçant la réalité sociale misérable imposée par le colonialisme de l’époque, tout en appelant à la résistance contre l’occupant.

Il a également souligné que les poètes portaient l’étendard de faire échec à tous les plans du colonialisme qui visait à annihiler les composantes et les constantes de l’identité nationale en insistant sur l’attachement à la religion musulmane, à la langue arabe et à l’unité nationale et critiquant les fléaux.

Le journaliste et historien Amar Khoudja a soutenu que le poète est l’interprète des résistances populaires à l’instar de la résistance d’Ouled Sidi Cheikh, de Sidi Lazreg Belhadj et la glorieuse guerre de libération nationale à travers la poésie révolutionnaire qui enregistrait les faits et événements et même les états d’âme en tant qu’intellectuel et acteur social.

Cette rencontre, qui s’inscrit dans le cadre de la 10e édition du festival culturel national de la poésie Melhoun, a été marquée par l’animation d’une série de communications par des universitaires et chercheurs de Mostaganem, d’Oran, de Chlef, de Ghardaia, d’Ouargla et d’Adrar.

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