ALGER – Les premiers détecteurs de monoxyde de carbone fabriqués par Sonelgaz seront disponibles au début de l’année prochaine 2024, a indiqué lundi à Alger un responsable du groupe public.
« Chaque année, les accidents liés au monoxyde de carbone engendrent des victimes et Sonelgaz a décidé de produire ses propres détecteurs algériens qui seront fin prêts d’ici le début de l’année 2024 », a indiqué à l’APS Mohamed Chikhaoui, directeur chargé de mission à Sonelgaz, en marge d’un Séminaire portant sur « l’apport du reverse engineering sur l’écosystème technique national ».
« Sonelgaz œuvre actuellement à produire d’ici le début de l’année 2024 des détecteurs de monoxyde de carbone pour équiper les foyers algériens », a-t-il affirmé.
Le groupe Sonelagz a été chargé, par le président de la République, M. Abdelmadjid Tebboune, lors du Conseil des ministres tenu le 24 janvier dernier, d’équiper gratuitement les foyers de systèmes d’alarme (lumineux et sonores) pour prévenir les fuites du monoxyde de carbone, dans le cadre des mesures pratiques visant à limiter le phénomène d’asphyxie par gaz brulés.
Par ailleurs, le même responsable a rappelé également que le groupe œuvre, toujours dans le cadre du reverse engineering (la rétro-ingénierie), à développer « dans un futur proche » les bornes de recharge des voitures électriques.
Evoquant l’expérience à l’actif du groupe Sonelgaz en matière de reverse engineering, M. Chikhaoui a assuré que celle-ci a été opérationnellement lancée en 2009 dans le cadre de la stratégie du groupe visant une autonomie technologique et une réduction de la facture d’importation et des délais de livraisons des pièces stratégiques du secteur.
Le groupe avait mis en place ainsi des ateliers à M’sila et Eulma (Sétif) composés des équipes d’ingénieurs multidisciplinaires dont la mission principale est de concevoir des pièces et des équipements, dans le cadre du reverse engineering.
Le reverse engineering est définie comme l’analyse d’un produit fini pour en déterminer le fonctionnement interne et la méthode de fabrication et modifier ou reproduire tout ou une partie des données techniques qui caractérise ce produit.
Concrètement, il s’agit de développer des prototypes locaux en utilisant les connaissances et un savoir-faire national, tout en développant le transfert technologique dans le respect de la propriété intellectuelle.
Le Séminaire sur « l’apport du reverse engineering sur l’écosystème technique national » s’est tenu en présence du ministre de l’Industrie et de la Production pharmaceutique, Ali Aoun et celui de la Formation et l’Enseignement professionnels, Yacine Merabi.
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