Mme Boumediene perd son procès pour diffamation

Mme Boumediene perd son procès pour diffamation - Algérie
Mme Anissa Boumediene, épouse de l’ancien président de la République, Houari Boumediene, de son vrai nom Mohamed Boukharouba, a perdu son procès en diffamation à l’encontre le journal électronique Tamurt.info. Le site installé à Munich et proche de la mouvance indépendantiste kabyle avait rapporté l’existence de deux comptes bancaires à New York détenus par l’ancien dirigeant des Algériens. Houari Boumediene fut Président de la République de 1965 jusqu’à son décès en 1978 à Alger. Le tribunal de Grande instance de Paris a rendu son verdit mardi 29 octobre 2019 et prononcé un nom lieu. La plaignante avait requis des dommages d’un montant de 300.000 euros. Lyazid Abid Directeur de Publication de Tamurt.info s’était justifié en déclarant détenir des articles de presse écrite en provenance des pays arabes qui avaient déjà révélé l’affaire. Tamurt.info n’a fait que rapporter une information déjà portée à la connaissance du public par d’autres médias. « Je détiens des articles de la presse écrite des pays arabes qui ont publié cette information et Anissa Boumediène ne l’a jamais nié », se justifie Yazid Abid. Selon le témoignage du professeur Chems Eddine Chitour, Boumediene  » était animé par une profonde conviction, l´argent de l´État appartenait à la nation et ne devait pas être dilapidé. Cette conviction a guidé son comportement, de bout en bout de sa vie. Devenu président de la République, il usait toujours de son seul salaire et s´interdisait les dépenses somptuaires qu´il aurait pu facilement imputer au budget de l´État. Lorsqu´il lui arrivait de se rendre à l´étranger, il s´interdisait tout aussi bien les achats luxueux. Contrairement à certains chefs d´État d´autres pays arabes, il ne s´était pas fait construire ni un ni plusieurs palais luxueux, ni en Algérie ni à l´étranger. Sachant que je connaissais bien les pays du Golfe où j´avais effectué de nombreux reportages, affirme le professeur Chems Eddine Chitour,  il m´avait raconté qu´un des émirs lui avait offert une de ces voitures rutilantes et luxueuses qu´il avait aussitôt fait parquer dans un garage. Son chauffeur me l´avait montrée. Après sa mort, elle était toujours sur cales, inutilisée…A sa mort, ses détracteurs ont découvert, avec étonnement, qu´il ne détenait aucun patrimoine immobilier, aucune fortune personnelle et que son compte courant postal était approvisionné à hauteur, seulement, de 6000 dinars…Il était très réticent à évoquer sa vie privée. Je sais toutefois qu´il était très attaché à sa mère et lui donnait pour vivre une partie de son salaire’’, avait-il témoigné.

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