ALGER- Les participants à un atelier sur la promotion de l’économie verte dans la région méditerranéenne, organisé jeudi à Alger, ont souligné l’urgence du renforcement du rôle de l’économie verte dans le développement durable et l’intégration régionale.
Cette recommandation a été émise lors de cet atelier organisé par le ministère de l’Industrie et le secrétariat général de l’Union pour la Méditerranée (UpM), en collaboration avec l’Agence de coopération au développement (GIZ), en application des recommandations du Forum régional de l’UpM concernant le développement économique, humain et durable et les aspects environnementaux et climatiques.
Le changement climatique est considéré comme l’un des plus grands défis de notre époque, ont indiqué les organisateurs, précisant que le premier rapport scientifique sur le changement climatique et environnemental en Méditerranée en 2020 a conclu que « la région méditerranéenne est un point chaud du réchauffement climatique et se réchauffe 20% plus vite que la moyenne mondiale ».
Intervenant à l’ouverture de cette rencontre régionale, le secrétaire général du ministère de l’Industrie, Salaheddine Belbrik, a mis en exergue les efforts de l’Algérie, dans le cadre du plan d’action du Gouvernement, en matière de transition énergétique et de l’économie verte, qui touchent plusieurs secteurs, notamment, les énergies renouvelables, l’efficacité énergétique, l’industrie verte, les transports, le bâtiment, l’éclairage et bien d’autres.
Il a également donné un aperçu sur les différentes actions entamées par les autorités publiques et le rôle des organes spécialisés en efficacité énergétique et la transition vers une économie verte et moins polluante, à l’instar du Fonds national pour la maitrise de l’Energie, pour les énergies renouvelables et la cogénération, (FNMEERC), le Programme national de maîtrise d’énergie (PNME), et l’Agence nationale pour la promotion et la rationalisation de l’utilisation de l’énergie (APRUE).
De son côté, le secrétaire général adjoint de l’UpM, chargé de l’eau, de l’environnement et de l’économie bleu, Almotaz Abadi, a mis l’accent sur la solidarité entre les Etats membres de l’organisation sous-régionale en matière de promotion de secteurs durables, verts, sobres en carbone et économes en ressources circulaires.
Même son de cloche chez le secrétaire général adjoint de l’UpM, chargé de l’énergie et de l’action climatique, Grammenos Mastrojeni, qui a insisté sur le partage technologique entre les deux rives de la Méditerranée (nord et sud), puisque les préoccupations sont amplement partagées.
L’atelier, organisé autour de trois panels animés par un large éventail d’acteurs et d’experts de la région méditerranéenne, a abordé le triple rôle que l’économie verte peut jouer pour générer de la croissance économique, favoriser l’intégration régionale et contribuer à l’atténuation du changement climatique.
Le premier panel, qui s’est penché sur « L’économie verte, comme générateur de développement durable », a débattu du rôle « clé » de l’économie verte dans le découplage de la croissance économique des externalités environnementales négatives et la reconstruction en mieux pour une reprise économique plus durable et inclusive qui contribue à créer des emplois décents et à combler l’écart de développement.
Le second a été réservé au sujet de « l’économie verte comme catalyseur de l’intégration régionale », durant lequel les animateurs ont abordé les grandes opportunités ouvertes par la transition verte en termes de renforcement de l’intégration régionale tant attendue, telles que l’énorme potentiel de commerce de l’hydrogène vert et comment les concrétiser.
Le dernier panel intitulé « Comment libérer le plein potentiel de l’économie verte ? » a examiné les conditions nécessaires pour exploiter pleinement le potentiel de l’économie verte, y compris un cadre juridique et réglementaire favorable, des partenariats public-privé, ainsi que l’innovation pour le développement des compétences vertes, entre autres.
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