Médéa: une Qaâda consacrée aux coutumes au sein des familles durant le Ramadhan

MEDEA – Une Qaâda consacrée aux coutumes et aux traditions familiales durant le mois du ramadhan est organisée au musée publique des arts et des traditions populaires de Médéa, à l’initiative de ce dernier et de l’association « Dalia », a-t-on appris, dimanche auprès des organisateurs.

Cette manifestation de deux jours, lancée samedi en soirée et qui se poursuit aujourd’hui dimanche, raconte la façon d’accueillir le mois de ramadan par les familles et les préparatifs qui accompagnent ce mois sacré.

Elle aborde en particulier les aspects liés au volet culinaire, que ce soit les plats et les mets qui garnissent les tables des jeûneurs, ou encore les veillées ramadanesques organisées au sein des cercles familiaux, et la célébration du premier jour de jeûne des enfants, entre autres, a précisé la présidente de l’association « Dalia », Nacéra Belazougui.

Une exposition des traditions culinaires pendant le mois du jeûne est organisée au musée des arts et des traditions populaires durant cette manifestation culturelle.

L’exposition met en exergue une gamme variée de plats très prisés par les familles à Médéa, comme « El-Metawam » (boulettes de viandes à l’ail), « Chorba Meketfa » (soupe à base de vermicelle traditionnelle, cèleris, fèves et coriandre), « Chtitha » (sauce à la viande de poulet épicée), en sus de gâteaux sucrés traditionnels tels que « Samsa » et « Ktaief » servis avec du thé lors des veillées familiales.

L’autre évènement traditionnel marquant le ramadan à Médéa est la célébration du premier jour de jeûne des enfants. Habillé d’un costume traditionnel, l’enfant jeuneur est assis sur une chaise, symbole d’un trône, pour rompre le jeûne, et on lui sert à boire dans un verre ou coupe en cuivre, une boisson à base d’eau et de fleur d’oranger dans lequel on met un objet en or ou en argent, symboles respectivement de richesse et de pureté, d’après la coutume en vogue.

Les veillées de Ramadhan revêtent un caractère particulier notamment pour la gent féminine qui se réunit après la prière des « Tarawih » sur les terrasses des maisons ou dans la cour intérieure pour jouer aux « Boukalate », une sorte de jeu de société qui fait également partie du patrimoine immatériel synonyme à la fois de présage et d’augure pour celles qui y participent, en suscitant auprès d’elles un espoir de jours meilleurs sur le plan affectif, note Mme Belazougui.

D’autres formes de célébration sont pratiquées dans diverses régions de la wilaya et cette diversité témoigne de la richesse des traditions populaires, a-t-elle ajouté.

L’organisation de ce type d’évènement a pour but de faire découvrir aux jeunes générations d’anciennes traditions familiales.

C’est aussi une initiative pour « perpétuer ces traditions et les préserver de l’oubli », a affirmé, pour sa part, la directrice du musée public des arts et des traditions populaires, Samia Younsi.

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