MASCARA : Qui gère la Macta et sa zone humide ?

La zone humide qui s’étant sur une superficie de 45.000 hectares  zone optimale  se trouve dans une dépression triangulaire parallèle au littoral Méditerranéen à l’Ouest de l’Algérie. Elle  est classée dans la convention de RAMSAR (Iran) depuis 2001, avec une zone humide qui couvre  23.000 has où est localisée la biodiversité  végétale  la plus importante  et les habitants  les plus  remarquables  qui varient avec la dynamique temporelle de l’eau, les marais de la Macta constituent un  habitat naturel particulier d’une importance primordiale pour la conservation de la biodiversité. C’est un habitat  indispensable pour l’hivernage et la nidification des oiseaux migrateurs. Il joue  un rôle  écologique important. Mais  de leur localisation en bordure littorale, les marais de la Macta subissent différentes menaces allant des menaces endogènes, salination,  érosion hydrique et érosion éolienne, le pompage pour l’irrigation des cultures agricoles, le pâturage des cheptels ovins et bovins qui ne cessent d’augmenter, la pollution, les décharges qui sont au nombre de 25 dont 8 sauvages et 7 autorisées et non contrôlées, la pollution d’origine terrestre, les pollutions marines et atmosphériques, générées par l’industrie pétrochimique le long du golfe d’Arzew. Les conséquences pourraient être irréversibles sur la zone humide de la Macta si des mesures ne sont pas prises dans l’immédiat. Mais qui pourra prendre ces mesures ?  Si la Macta demeure une zone à l’abandon administrativement, elle n’est gérée par aucun secteur, sans identité si on veut dire et chaque administration la jette à l’autre, les services de l’Environnement disent qu’elle ne dépend pas de leur secteur, la direction de l’agriculture,  s’en lave les mains, alors la direction des forêts, gère un patrimoine qui ne dépend pas de ses prérogatives. Une zone humide qui abrite une faune très importante, menacée, en effet, la Macta a comptabilisé plus de 24.000 oiseaux en 2015 dont plusieurs espèces inscrits sur la liste rouge de l’IUCN, or que les services des forêts offrent le strict minimum de protection pour un patrimoine qui ne dépend pas de leur autorité et pour lequel, ils ne peuvent ni sanctionner ni verbaliser  les personnes réfractaires. D’ailleurs, on se demande comment se fait-il qu’une zone soit classée mondialement et nécessite une protection, alors qu’elle n’a pas de statut dans le pays propriétaire qui n’est pas en mesure de la réglementer, lui offrir une carte d’identité officielle qui peut lui garantir une survie ? Il y a une importante faune animale et végétale qui se trouve sur le point de disparaitre et qui peut causer une catastrophe écologique par la faute de certaines administrations qui ne veulent pas jouer le jeu, même s’il est dans l’intérêt de la nation. A titre d’exemple, une association vient  de voir le jour et qui a fait des pieds et des mains de la tête pour bénéficier d’un projet  de proximité auprès de PP OSCAN, inscrit au niveau du Ministère de l’Environnement, et par la faute de la direction de l’environnement de la wilaya, le projet a failli être annulé, faute de communication entre le Ministère et la wilaya, heureusement que la DRAG sauve la mise pour que ce projet soit maintenu à la dernière minute et le voilà qui accuse un retard de deux ans. Qui doit-on incriminer ? La zone humide et la Macta sont en danger.      B.Boufaden

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